La mise en service des 56 stations de péage sur l'autoroute Est-Ouest, prévu pour la fin de cette année 2021, n'est pas du goût des usagers et des défenseurs des droits des consommateurs. Pour Amara Bouamara, président de l'Association sociale pour la protection du consommateur et de l'environnement, Talsa, «le bon sens, c'est de prendre en charge d'abord les malfaçons et les multiples pièges menaçant la sécurité des automobilistes et la mise à niveau de certains tançons autoroutiers avant de demander aux usagers, qui sont déjà fortement mis à mal par la flambée des prix et la chute du pouvoir d'achat, à mettre la main à la poche». Dans un courrier adressé à la Fédération algérienne des consommateurs, l'association Talsa de Timezrit attire l'attention des responsables sur plusieurs lacunes, comme l'absence de séparateurs de voie en béton ou de terre-plain central à certains endroits, surtout les clôtures qui empêchent la traversée des animaux sauvages susceptibles de provoquer de graves accidents. Au niveau des entrées des ponts, il est souvent constaté des décalages entre la chaussée et le tablier des ponts, des ondulations et autres affaissements non signalés, en plus de l'insuffisance des aires de repos et des stations Naftal pour le confort des voyageurs. Bien que le prix imposé pour franchir les stations de péage ou emprunter cet ouvrage ne soit pas encore établi officiellement, une ancienne étude du ministère du Travail public le fixe déjà à 1,2 DA par kilomètre, une rente qui sera destinée, souligne-t-on, à l'entretien de cette infrastructure qui demeure inconfortable pour le moment. Advertisements