A Béchar, le commerce informel a la peau dure l Dans les rues du centre-ville, il semble s'être installé définitivement avec cette particularité de prendre de plus en plus d'ampleur à mesure que les mois passent, et ce, au grand dam des habitants. Que ce soit aux alentours des principaux axes de circulation du centre-ville, au marché couvert, autour de la nouvelle polyclinique non encore inaugurée, sur le parvis du siège commercial de la société Sonelgaz, sur les trottoirs des arcades face à la place de la République, le commerce informel semble s'installer définitivement avec cette particularité de prendre au fil des mois de l'envergure par rapport aux années précédentes. Même si les piétons, gênés et résignés, s'accommodent tant bien que mal de cette situation dont ils incriminent en premier lieu, soulignent-ils, la responsabilité aux pouvoirs-publics locaux pour leur inaction pour mettre fin à cette anarchie, les automobilistes, par contre, s'indignent, pout leur part, de l'obstruction, surtout des deux passages routiers goudronnés situés entre deux îlots de commerce formel dits «les baraques», endroits qui semblent focaliser l'attention des riverains à cause de l'empêchement des voitures à se frayer des passages. L'inaction à l'égard du commerce illégal de la part des autorités locales pour faire évacuer ces intrus s'expliquerait, selon des analystes, par le front social en ébullition et le chômage endémique des jeunes. Aucune réflexion n'est mise en avant pour trouver une solution à cette problématique qui dure depuis des années et qui s'aggrave au fil du temps. Pour rappel, il y a huit ans, les pouvoirs-publics de l'époque avaient décidé de recaser des centaines de commerçants informels dans des locaux à usage commercial dans les anciennes locaux des «Galeries algériennes», situés sur la place de la République pour mettre fin au désordre qui sévissait au centre de la ville. Mais ces derniers sont revenus, depuis une année, en force, pour ceinturer la quasi-totalité des principaux axes de la ville. Selon certains riverains, leur but non avoué est de récidiver le même scénario que leurs prédécesseurs pour pouvoir obtenir auprès des pouvoirs-publics un recasement dans de nouveaux locaux commerciaux, condition exigée pour pouvoir évacuer les lieux. Seront-ils entendus cette fois par ces mêmes pouvoirs publics ? Advertisements