Mustapha Berraf, membre du CIO et ancien président du COA et de la FABB, a été réélu à la tête de l'Association des comités olympiques nationaux africains (ACNOA), lors de la 19e session tenue les 24 et 25 mai au Caire. Il a obtenu 38 voix contre 15 pour sa concurrente, la Burundaise Lydia Nsekera. Juste après sa réélection, Berraf nous a accordé cet entretien express. Par M'Hamed Houaoura
-Voulez-vous nous dresser un bilan du mandat précédent ? Les bilans moral et financier ont été approuvés à l'unanimité lors de cette Assemblée générale. Nous avons travaillé dans la transparence durant mon mandat, malgré les problèmes rencontrés en cette période de crise sanitaire. Nous avons réussi à mettre en œuvre les programmes d'égalité des sexes, la lutte antidopage, la remise en ordre des statuts et du règlement intérieur, la mise en place du code de l'éthique, les opérations importantes de marketing qui contribueront au soutien des CNO, la finalisation des pourparlers avec l'UA (Union africaine), la Fondation Olympafrica qui a permis la création de 50 centres Olympafrica, destinés aux jeunes issus des familles démunies, sont autant de thèmes parmi tant d'autres, inscrits dans la feuille de route de l'ACNOA, ayant été concrétisés et suivis. -Quelles sont vos priorités lors du prochain mandat ? Il est clair que d'autres étapes restent à franchir afin de permettre au mouvement olympique et sportif africain d'améliorer ses performances. Mon programme qui vient d'être approuvé par tous les membres de l'ACNOA s'articule sur trois nouveaux points. En premier lieu, nous accorderons, avec l'accord des membres du bureau exécutif, un soutien financier et technique aux seize (16) CNO qui ne disposent pas de sièges, afin de les doter d'une infrastructure qui leur permettra d'exercer leurs activités dans de meilleures conditions. Le plan du siège est déjà élaboré par un bureau d'études à titre gratuit et sera remis aux 16 CNO. Nous allons octroyer ensuite des subventions supplémentaires aux CNO qui organiseront les jeux de zones et arriveront à organiser des jeux inter-zones tous les deux ans. Cette initiative favorisera la détection rapide des jeunes talents dans certaines disciplines sportives et permettra à limiter l'exode des jeunes champions africains en outre-mer. Enfin, le troisième point concerne l'agrément de quatre centres régionaux de préparation olympique qui seront implantés dans le continent. Ces centres seront destinés à accueillir les pépites africaines pourvues de potentialités et soucieuses de parfaire leur préparation. -Et qu'en est-il du programme de l'ACNOA en prévision des JO de Tokyo ? Les JO de Tokyo figurent dans l'agenda de l'ACNOA. L'instance sportive continentale s'est engagée par des mesures importantes afin d'éviter les mauvaises surprises et les déceptions. L'ACNOA a déjà pris les devants en matière d'acquisition des doses de vaccin anti-Covid-19, grâce au partenariat avec les diplomates de l'UA (Union africaine) et les pays producteurs du vaccin. Le sérieux travail engagé avec le CIO permettra à toutes les délégations africaines participantes aux JO de Tokyo de bénéficier du vaccin, pour ne pas rater le rendez-vous sportif planétaire. Advertisements