Les troisièmes Assises territoriales de l'islam de France se sont déroulées à l'Institut français de civilisation musulmane de Lyon (FCM), en présence de Pascal Mailhos, préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, préfet de la zone de défense et de sécurité Sud-Est, préfet du Rhône et de nombreux recteurs et imams ainsi que des personnalités de la société civile. Kamel Kabtane, recteur de la mosquée de Lyon et président du Conseil des mosquées du Rhône, a souhaité que ces assises soient «le présage d'une rencontre féconde qui permettra au culte musulman de trouver sa voie dans la construction d'un islam inscrit dans le paysage religieux de France, pour lui permettre d'évoluer vers plus de démocratie la gouvernance des institutions représentatives». Le représentant de l'Etat a, quant à lui, rappelé que «la laïcité, c'est la neutralité de l'Etat et en aucun cas l'effacement des religions dans la société dans l'espace public. Et que la laïcité, c'est le ciment de la France unie». Le préfet a souligné l'intérêt pour les musulmans du département du Rhône d'avoir constitué un Conseil des mosquées (CMR) et d'un Conseil théologique des imams (CTIR), «véritables interlocuteurs sur toutes les questions de l'islam». Lors de deux ateliers, ont été étudiées la question de la formation des cadres religieux et des imams et celle des modalités de représentation du culte musulman dans les territoires «pour une structuration solide, durable et indépendante». C'est ainsi que les participants ont rappelé la nécessité pour les imams d'avoir une formation adaptée à leurs missions et à «la diffusion d'un islam compatible avec les valeurs de la société environnante». Dans le second atelier, le CTIR et le CMR ont rappelé que «la structure de représentation des musulmans de France doit émerger d'eux-mêmes, d'en bas, au niveau départemental. Cette départementalisation permet aux responsables des lieux de culte musulman d'échapper à toute emprise des pays étrangers et de faire émerger une représentation équitable, viable au niveau national et fondée non pas sur l'origine nationale ou l'affiliation à une fédération mais sur la compétence des individus qui la composent et la qualité des projets qu'ils entendent porter. Pour Kamel Kabtane, président du CMR ainsi que Mohamed Minta et Azzedine Gaci, porte-paroles du CTIR, «les débats, les échanges et les discussions entre participants, notamment les personnalités de la société civile, ont été très nombreux, de haut niveau et très riches». Advertisements