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L'exercice militaire «African Lion 2021» aura lieu au Maroc et non au Sahara Occidental occupé : Saad Eddine El Othmani pris en flagrant délit de mensonge
L'armée américaine a démenti, mardi soir, le contenu d'un tweet du Premier ministre marocain indiquant que les exercices militaires conjoints «African Lion 2021» dirigés par les Etats-Unis auraient lieu ce mois-ci dans une partie des territoires sahraouis occupés illégalement par le Maroc. Le Premier ministre Saad Eddine El Othmani avait ajouté, la semaine dernière, sur Twitter que cet événement «marque la consécration de la reconnaissance américaine du Sahara marocain». Ce tweet mensonger a depuis été supprimé par son auteur. Le Commandement américain pour l'Afrique (Africom), qui dirigera l'exercice auquel participeront neuf nations, a spécifié dans un communiqué que le théâtre des opérations se limitera au territoire marocain. «Les lieux des manœuvres sont répartis principalement à travers le Maroc. Elles auront lieu à la base aérienne de Kénitra, au nord au complexe d'entraînement de Tan Tan et à Guerir Labouhi au sud», a indiqué la même source. Africom a précisé en outre que les organisateurs et autres planificateurs américains et marocains avaient décidé «d'utiliser les sites proposés au début du cycle de planification à l'été 2020», soit donc des mois avant l'annonce du président américain, Donald Trump, en décembre 2020 reconnaissant la prétendue marocanité du Sahara occidental. Grossière manipulation Othmani avait déclaré dans son tweet que les exercices allaient avoir lieu sur deux sites au Sahara occidental occupé, dont l'un se trouve dans la région orientale de Mahbes, zone où sont régulièrement enregistrés des accrochages entre les unités de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) et les troupes de l'armée coloniale marocaine. Ce détail – qui n'est pas des moindres – prouve que le Premier ministre, Saad Eddine El Othmani, a volontairement menti et versé dans la manipulation pour accréditer l'idée que la nouvelle administration américaine a entériné ou rendu effective la décision de Trump, ce qui n'est pas le cas. Des sénateurs démocrates et républicains invitent d'ailleurs régulièrement le président Biden à abroger la décision inique et odieuse prise par son prédécesseur. Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a qualifié, quant à lui, mardi, le tweet du responsable marocain de «rumeur complètement fausse». «Il n'y aura pas de manœuvres conjointes au Sahara occidental dans le cadre de l'African Lion 2021. Elles auront lieu dans le sud du territoire marocain, et à l'intérieur des frontières internationalement reconnues du Maroc», a déclaré Salem Ould Salek à la presse. Brahim Ghali quitte l'Espagne Le désaveu américain intervient le jour même où le Maroc a subi un affront en Espagne. La tentative de Rabat de faire inculper et arrêter le président sahraoui, Brahim Ghali, par la justice espagnole, pour une affaire de plainte pour torture, s'est en effet soldée par un échec cuisant. «Complètement vide, le dossier a été monté de toutes pièces par les services spéciaux marocains», accusent les Sahraouis. Faute de preuves, la justice espagnole a d'ailleurs estimé mardi qu'il n'y avait pas lieu de prononcer la détention provisoire, ni tout autre type de mesures préventives contre le leader du Front Polisario. M. Ghali est d'ailleurs libre de ses mouvements. La décision de la Haute Cour d'Espagne constitue un camouflet pour le Maroc qui a mobilisé son appareil diplomatique et ses médias pour tenter de discréditer le président sahraoui. Hospitalisé depuis le 18 avril à Logrono, en Espagne, pour des complications liées à la Covid-19, le président de la RASD a, selon partie sahraouie, «décidé de coopérer avec la justice espagnole en répondant volontairement aux questions d'un juge» après des plaintes portées contre lui sur instigation des autorités d'occupation marocaine. Le fait que le président Ghali ait décidé de coopérer avec la justice espagnole «témoigne de la volonté du peuple sahraoui et de ses dirigeants de privilégier la vérité en défendant les principes de justice», a souligné la présidence sahraouie dans un communiqué. A noter que le secrétaire général du Front Polisario a quitté l'Espagne dans la nuit de mardi à mercredi, a indiqué à la presse occidentale une source gouvernementale espagnole. Advertisements