Gavés de promesses sans lendemain, les Ententistes, sans le sou depuis de longs mois, déclenchent un mouvement de grève. Après un repos de trois jours, les hommes de Nabil Kouki, qui devaient reprendre jeudi, zappent la reprise et la séance d'hier. Alertés, les dirigeants n'ayant pas les coudées franches s'éclipsent et ne donnent aucun signe de vie. Au grand dam des grévistes et des supporters croisant les doigts pour le devenir d'un club à la dérive. La mini-trêve risque d'être mouvementée et pénible pour le leader englué dans un dépôt de bilan ne disant pas son nom : «En plus des salaires impayés, nous travaillons sans le strict minimum. Les efforts consentis et les performances réalisées sont ignorés par l'administration inscrite aux abonnés absents. La patience a des limites», empestent des joueurs sous le sceau de l'anonymat. Le non- paiement des deux dernières primes (JSMS et NCM), des salaires de nombreux éléments (Karaoui, Debbari, Nemdil, Laribi, Daas et Louafi), et des entraineurs et du staff médical non rétribués depuis des mois sont les principales causes du débrayage. Déclenchée en l'absence de l'entraineur en chef se trouvant en Tunisie, la fronde impactera l'avenir proche des Noir et Blanc perturbés par moult tracasseries. Le silence radio des dirigeants ne jugeant pas utile de donner suite aux préoccupations des joueurs va compliquer les choses. Contacté par El Watan, Serrar le président du conseil d'administration d'une SSPA n'existant que sur le papier ne cache pas ses craintes : «Même si je n'approuve pas la démarche des joueurs, je la comprends. La situation financière de l'ESS est au rouge. Sans une aide urgente et conséquente des pouvoirs publics, nous allons tout droit dans le mur. Je le dis et le redis : l'Entente est en danger. Je profite de l'opportunité pour tirer la sonnette d'alarme». Dépité, notre interlocuteur n'élude pas le cas Touré qui envenime un peu plus la situation du club qui n'en finit plus avec les contentieux et les plaintes de ses anciens joueurs. «La commission des litiges de la FIFA vient de donner gain de cause au Malien Malick Touré qui devrait au plus vite empocher 28,4 millions de dinars. Dans le cas contraire, nous serions contraints de payer de lourdes amendes», précise le PCA d'un club à l'agonie. Ne pouvant rester indifférentes et insensibles aux problèmes secouant l'institution, les autorités locales vont-elles réagir et sauver le « naufragé » ? Advertisements