Les commerçants qui exercent au marché Ali Mellah, pavillons 1 et 2, ne sont pas près d'exécuter la mise en demeure de L'APC de Sidi M'hamed qui les invite à prendre « les dispositions nécessaires pour quitter les lieux » avant ce samedi, date du début des travaux d'aménagement à l'intérieur de cet espace commerçial. Les commerçants directement concernés sont unanimes à exprimer leur mécontentement à l'égard de cette décision qui les condamne, selon eux, au chômage. « Nous demandons que la rénovation du marché se fasse sans gêner notre actvité. Nous ne comprenons pas pourquoi l'APC insiste à toucher nos boutiques, étant donné que les travaux ne concernent que l'assainissement. Les responsables de l'APC peuvent nous trouver un autre emplacement en attendant la fin des travaux », déclarent ces commerçants dans une pétition adressée au wali délégué de Sidi M'hamed. « Les travaux d'installation (chambres froides, faïence,...) ont coûté, selon des cas, entre 80 et 120 millions de centimes. Du jour au lendemain, ils nous demandent, sans discussion, de quitter les lieux », dénonce Mustapha B. commerçant désigné par ses pairs délégué et porte-parole pour les représenter devant l'administration. « Pourquoi nous pressent-ils ? Ils n'ont qu'à attendre la fin des travaux du nouveau marché qui sera ouvert dans 6 mois », propose le représentant des commerçants. Il soupçonne, d'après ses dires, l'APC de vouloir réduire « la surface des boutiques pour en construire d'autres ». Le P/APC de Sidi M'hamed, M. Bourouina, qui nous a reçu dans son bureau, dit que « l'APC intervient dans une de ses propriétés ». Il parle de « choix difficile » et de « meilleures solutions » quant au délogement des commerçants. Il a indiqué, en outre, que les travaux du marché Ali Mellah « seront terminés au plus tard avant le Ramadhan, soit dans trois à quatre mois » (!). A la question de savoir pourquoi démolir les boutiques des pavillons concernés, M. Bourouina pose des qustions : « Est-ce que vous avez vu la saleté des lieux ? Est-ce que vous avez remarqué l'exéguïté des couloirs ? » Concernant les questions de délocalisation momentané des deux pavillons, les indemnisations des commerçants quant aux fonds engagés dans l'aménagement de leur boutique, le premier responsable de la commune de Sidi M'hamed reste évasif.