Une opération de réhabilitation et de réaménagement du marché, lancée par l'APC de Sidi-M'hamed, a déclenché l'ire des marchands. Une opération de réaménagement et de réhabilitation, lancée par l'APC de Sidi-M'hamed au niveau du marché Ali-Mellah, près de la place du 1er-Mai à Alger, a suscité la colère des commerçants qui y sont installés. Ces derniers ont été informés au début de cette semaine qu'ils ont jusqu'à vendredi et samedi prochains pour vider les lieux afin de permettre le début des travaux, ce qui, apparemment, a surpris les occupants. Les opérations, qui doivent concerner dans un premier temps deux couloirs du marché, pour une période de trois mois, devraient commencer le lendemain, c'est-à-dire dimanche. Les travaux de réfection toucheront les canalisations d'évacuation d'eau, l'éclairage et l'étanchéité. Les commerçants, que nous avons rencontrés, hier, sur les lieux, reconnaissent que cette action ne sera que positive pour le marché, pour les commerçants qui y travaillent et même pour les clients, puisqu'elle tend à rendre cet endroit commerçant plus propre et plus accueillant. Mais ce qui, semble-t-il, n'a pas été du goût des locataires qui souhaitent qu'on leur donne un peu plus de temps pour prendre leurs dispositions et écouler leurs marchandises. “On nous a convoqués individuellement il y a un mois pour nous informer de cette opération, mais on ne nous a pas donné la date du début des travaux. Ce n'est qu'au début de cette semaine qu'ils l'ont fait par affichage. Et on nous a même demandé de déplacer tout ce qui est frigos, présentoirs, parce qu'apparemment ils vont restaurer même l'intérieur des magasins”, témoigne l'un d'eux. Les commerçants craignent, en effet, la démolition des commerces et leur reconstruction. L'autre source d'inquiétude pour eux est le délai des travaux. “Vous pensez qu'ils vont terminer ces opérations en trois mois ? Je ne le crois pas. Et pendant ce temps, nous, les pères de famille, comment ferons-nous pour nourrir nos enfants ?” tempête un autre. L'APC de Sidi-M'hamed, qui a voulu bien faire en engageant cette opération, a, selon toute vraisemblance, péché sur le plan de la communication avec les premiers concernés, en l'occurrence les commerçants ; ce qui a provoqué une vague de mécontentement parmi ces derniers. H. S.