Y aura-t-il des clubs algériens engagés en coupes africaines inter- clubs (Ligue des champions et coupe de la Confédération) lors de l'édition 2021-2022 ? Rien n'est moins sûr à la lumière des conditions drastiques imposées par la Confédération africaine de football (CAF) qui, dans une circulaire adressée le 16 juin 2021 à toutes les fédérations, a fait savoir que tout club désirant s'inscrire dans les compétitions de la CAF doit obligatoirement satisfaire à un cahier des charges strict et rigoureux en matière de satisfaction de toutes les obligations (contraignantes) préalables à une inscription. Cela va de l'apurement total et définitif des dettes des clubs vis-à-vis des joueurs, entraîneurs, autres membres du staff, et ce, avant le 31 mars 2021. Il faut justifier aussi l'absence d'arriérés de paiement aux administrations sociales et fiscales (Cnas) et bien d'autres conditions que peu de clubs professionnels algériens pourront satisfaire. Le 4 juillet dernier, la FAF a saisi dix (10) clubs de Ligue 1 (ES Sétif, CR Belouizdad, JS Saoura, MC Oran, USM Alger, MC Alger, CS Constantine, JS Kabylie, NC Magra, O Médéa, tous susceptibles à une qualification aux compétitions de la CAF) leur enjoignant de «bien vouloir soumettre le 11 juillet 2021 au plus tard, (vos) demandes d'octroi de licences club CAF accompagnées des documents nécessaires cités en annexe A». Cela n'a pas manqué de soulever l'ire de quelques clubs qui ont déploré que la fédération ne les ait informés de la date butoir que sept (7) jours seulement avant la fin du délai. Par ailleurs, selon des sources proches de la LFP, des voix se seraient élevées pour dénoncer «l'attitude de la fédération qui n'a pas informé la Ligue de l'arrivée de cette importante correspondance de la CAF et ensuite qu'elle ait pris la décision d'adresser le document directement aux clubs sans en informer la Ligue». De toute façon, le professionnalisme à l'algérienne aura bien du mal à coller au wagon de la CAF et au rythme qu'elle veut imposer. Tout est à revoir dans ce dossier. En avril dernier, la veille de l'Assemblée générale élective, la fédération avait délivré vingt (20) licences pros à des clubs de Ligues 1 et 2. En juin 2021, c'est-à-dire deux mois plus tard, la CAF a fixé le cadre pour chaque club qui veut participer à ses compétitions. A l'heure actuelle, peu de nos clubs sont éligibles au nouveau statut qu'impose la nouvelle direction de la CAF. C'est peut-être la fin de la récréation. C'est tout le mal qu'on souhaite au football algérien perdu, depuis des années, dans les méandres de la gabegie et de l'irresponsabilité. Advertisements