Kaïs Saïed s'est prévalu de l'article 80 de la Constitution tunisienne «péril imminent» et de l'absence de la Cour constitutionnelle pour s'accorder, le 25 juillet 2021, tous les pouvoirs en Tunisie. Le chaos politique dominant l'a aidé à installer progressivement son pouvoir «constitutionnellement». Il a utilisé la Constitution pour s'opposer au remaniement ministériel de fin janvier dernier, instruit par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, et voté par l'Assemblée présidée par l'islamiste Ghannouchi. Il a récidivé début avril en refusant de valider l'amendement de la loi sur la Cour constitutionnelle. La 3e fut la bonne en élargissant ses pouvoirs il y a trois jours. Le reste du parcours commence à se dessiner.
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