Face à la terrifiante mortalité provoquée par la pandémie de Covid-19 et à la pénurie d'oxygène dans les hôpitaux, les Algériens expatriés se mobilisent à travers un formidable et salutaire mouvement de solidarité pour collecter des dons et envoyer du matériel médical afin de venir en aide à leurs compatriotes en détresse. Ces opérations de solidarité, qu'elles émanent de bienfaiteurs nationaux ou venant de notre communauté expatriée, sont absolument à saluer. Ces aides doivent être, certes, encadrées par l'Etat, mais elles doivent surtout être facilitées pour qu'elles puissent sauver des vies. Le temps presse. Les pouvoirs publics doivent agir vite pour pallier le manque d'oxygène et d'autres équipements de base afin de renforcer les systèmes de soins en urgence. L'oxygène médical est une composante-clé des soins intensifs. Les malades attendent urgemment l'envoi d'oxymètres et de concentrateurs d'oxygène. Les structures publiques de santé font face à d'énormes difficultés pour accueillir l'important afflux des patients. Les hôpitaux sont saturés et ont d'énormes difficultés à satisfaire la demande explosive en oxygène médical. La situation est inquiétante. La dangerosité de la situation sanitaire nécessite des actes urgents. Le manque d'oxygène médical doit être réglé au plus vite sur le terrain. L'autre arme pour combattre le coronavirus est la vaccination massive, qui peut sauver les Algériens d'une catastrophe sanitaire inédite. Les autorités sanitaires sont ainsi appelées à convaincre les nombreux Algériens qui boudent la vaccination à aller se faire inoculer le vaccin. Il s'agit de l'une des issues incontournables face au variant Delta, qui provoque une hécatombe. Alors que la vaccination contre la Covid-19 est recommandée par l'ensemble des autorités sanitaires mondiales, certains réticents ont peur des effets à long terme de la vaccination. C'est l'une des préoccupations qui revient souvent avec les vaccins, surtout avec ceux à ARN messager, qui sont plus récents et donc perçus comme difficilement évaluables dans la durée. Tous les experts sont pourtant formels : si effet secondaire il y a, alors il se manifeste au plus tard dans les trois à quatre mois après l'injection. Ce recul est maintenant largement dépassé, et on ne va plus apprendre grand-chose sur la sécurité des vaccins à ARN messager chez les adultes. Après plus de trois milliards de doses de vaccins anti-Covid administrées depuis un an dans le monde, et une pharmacovigilance mondiale renforcée, d'éventuels effets secondaires à long terme se seraient déjà manifestés. En leur absence, cette crainte est définitivement infondée. Il est tout à fait vrai que face au coronavirus, le vaccin n'est pas une barrière infranchissable. Néanmoins, il diminue le risque d'avoir des formes graves. D'autres sceptiques pensent que les essais cliniques ont été bâclés. Les vaccins contre la Covid ont en effet été développés exceptionnellement vite. Mais toutes les phases de test des vaccins ont été effectuées et les agences chargées de leur homologation ont évalué les résultats au fur et à mesure de leur publication et non à la fin des essais, pour gagner du temps. Se faire vacciner, c'est se protéger soi-même, mais aussi protéger les personnes les plus vulnérables à qui l'on pourrait transmettre la maladie. Advertisements