Après le désastre et le désert olympien en matière de médailles par nos 44 représentants aux Jeux olympiques de Tokyo, et l'indignation générale que cela a induit, notre élite handisport s'apprête à prendre part aux Jeux paralympiques de Tokyo avec de gros espoirs de médailles et la ferme volonté de laver l'affront et la mauvaise représentativité de nos sportifs «valides». Malgré l'adversité de plus en plus rude, nos athlètes handisports sont prêts à relever le défi comme ils l'ont déclaré avant leur départ pour Tokyo. Mais avec tout le poids de la mission qui leur incombe, nos sportifs handisports ne sont toujours pas considérés comme des représentants à part entière par rapport aux sportifs valides, au sens du statut du sportif d'élite et de haut niveau en vigueur, qui fixe les montants des indemnités de résultats des handisports à hauteur de 50% en comparaison avec montants fixés pour les sportifs relevant des sports olympiques. La question reste posée : pourquoi ce deux poids deux mesures ? Pourtant, les sportifs des deux catégories sont assignés au même objectif, à savoir la représentativité digne de notre pays dans les manifestations sportives internationales, mondiales et olympiques. Pour rappel, en 2017, le ministère de la Jeunesse et des Sports avait rassuré les handisports de l'élite nationale quant à un avant-projet de décret portant octroi des indemnités de résultats pour les sportifs valides ou handisport. Tout était fin prêt et il ne manquait que l'accord du Premier ministre de l'époque. Autant dire que depuis, la succession de trois ministres de la Jeunesse et des Sports, rien n'a évolué à ce jour au grand dam des handisports algérien. Le nouveau ministre des Sports, dans sa déclaration à la presse, a imputé les raisons du déclin de notre sport de haut niveau aux cadres de la centrale ainsi qu'aux fédérations. Peut-on considérer que ce dossier relatif aux indemnités de résultats, clairement négligé, doit s'inscrire en droite ligne de la déclaration du ministre ? Advertisements