La militante sahraouie des droits de l'homme Sultana Khaya a fait l'objet, hier, d'une tentative de liquidation physique par les forces de sécurité marocaines, selon l'APS citant une déclaration de la militante. Celles-ci ont pris d'assaut le domicile de la militante et agressé brutalement les membres de sa famille ainsi que d'autres militants. Assignée à résidence à son domicile, sis à la ville occupée de Boujdour, Sultana Khaya a affirmé que des forces spéciales de sécurité «ont pris d'assaut» le domicile de sa famille, agressé tous ses membres et tenté de la liquider physiquement, en raison de sa lutte acharnée pour les droits de l'homme dans les villes occupées. Et d'ajouter : «Les forces de sécurité marocaines m'ont clairement menacée de mort si je continue à exprimer mes positions politiques et à briser la tentative des autorités d'occupation d'imposer un black-out sur la cause sahraouie dans les villes occupées.» La commission de communication de la ville occupée de Boujdour a indiqué que «l'agression barbare contre la famille de Khaya se poursuit et les forces de répression marocaines ont perpétré un massacre devant son domicile et attaqué à nouveau ses membres», affirmant que cette agression a également touché la militante Fatima Al Hafidhi et nombre de sympathisants qui étaient venus pour soutenir la famille. La police marocaine a intensifié ses actes d'agression contre la maison de Sultana Khaya, placée injustement sous embargo pendant plus de 278 jours. Dans une tribune publiée auparavant sur CNN.com, la militante sahraouiea écrit : «En tant que fervent défenseur de l'autodétermination du Sahara occidental, j'ai longtemps été une cible pour le gouvernement marocain occupant. J'ai été battue, torturée et enlevée par la police marocaine, alors que je participais à des manifestations pacifiques.» Les campagnes nationales et internationales pour la levée de l'embargo sur la famille de Khaya se poursuivent, notamment au vu des réactions des organisations et instances internationales en sus des rapporteurs onusiens, lesquels ont dénoncé les pratiques du régime marocain contre la militante sahraouie et sa famille. Advertisements