Le Dr Mahmoud Boudarène, psychiatre de profession, vient d'éditer un autre ouvrage intitulé Algérie : chronique d'un règne en déclin. Ce livre, préfacé par le journaliste chroniqueur du Soir d'Algérie, Arezki Metref, se lit d'une traite, même si pour certains internautes ont déjà lu sur le réseau social Facebook certaines de ces chroniques publiées il y a quelques années seulement par notre psychiatre sur son mur de profil. L'ouvrage où sont rassemblées la plupart des chroniques de notre médecin, publiées sur le même canal, ne permet quasiment pas de pause à son lecteur, tant, comme le souligne le préfacier, Arezki Metref, il «possède une force d'attrait par ses titres et ses incipits...», pour peu qu'on y jette juste un coup d'œil. D'une actualité débordante, le livre du Dr Boudarene vient au bon moment combler le manque de compréhension par le citoyen du «déclin» de la situation sociopolitique en Algérie. Dans les dédales de la gestion du pays Dans cet ouvrage, le lecteur y est d'ores et déjà projeté dans les dédales de la gestion de son pays depuis 1962 à nos jours par des clans des plus corrompus du système de gouvernance ; une gouvernance qui bifurquât entièrement et en plein jour dans la dégradation et la prédation depuis notamment les deux décennies de règne de Bouteflika au pouvoir. Le régime de ce dernier ne connaîtra une fin, après ses quatre successifs mandats sans partage, qu'au lendemain de la «révolution pacifique» dite du sourire (ou hirak, un terme emprunté aux Egyptiens), entamée en février 2019, soit à la veille des préparatifs, sans scrupules, pour un 5e mandat pour un candidat muet et sur un fauteuil roulant. Dans ce livre du Dr Boudarène, le lecteur aura le plaisir de se replonger dans une série de chroniques, telles que un film, étalées sur la longueur de l'année 2019, puis d'une conclusion et d'une post-face où un éclairage lui est apporté sur la situation sociopolitique et économique de notre pays concernant les années suivantes (2020/2021), jusqu'à juillet dernier du moins, date à laquelle cet ouvrage a été edité par L'Odyssée de Tizi Ouzou. L'auteur, un fils de chahid, dans sa prime enfance, donne une admirable sentence en dernière page de son ouvrage : «Je continue de penser que l'on peut se tromper en agissant, faisons le néanmoins ! Parce que ne rien faire est pire que tout. Notre inertie est encouragement à la corruption de nos existences et à notre asservissement, et c'est ce dont nous souffrons présentement. Ne pas agir, signifie abdication, je ne m'inscris pas dans ce cas de figure et je ne veux pas m'arc-bouter sur l'idée que le changement ne viendra jamais parce que des individus n'en veulent pas. Je refuse de me résigner et de croire que le destin de l'Algérie et de son peuple est à jamais compromis parce qu'un système politique en a fait des otages.» Renfermant 270 pages, l'ouvrage est cédé chez les libraires à 800 DA. Mahmoud Boudarène est psychiatre et docteur en sciences bio-médicales. Député de 2007 à 2012, il est l'auteur de six ouvrages et de nombreuses contributions dans la presse nationale sur la vie politique et sociale en Algérie. Advertisements