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Une grande diversité d'espaces commerciaux
MARCHES DE LA VILLE De AIN BEIDA (OUM EL BOUAGHI)
Publié dans El Watan le 31 - 08 - 2021

Bien avant le recouvrement de l'indépendance, le marché était hebdomadaire et profitait à tous les commerçants sans exception. Il se tenait le lundi et offrait aux clients toutes sortes de marchandises ; cela allait de la vente des fruits et légumes à celle des ustensiles de cuisine en passant par l'épicerie, la bonneterie, la parfumerie, le prêt-à-porter, etc.
Le souk se tenait dans une vaste Rahba dont une aile était occupée par les bouviers et les maquignons, lesquels vendaient ou achetaient ovins, bovins ou bêtes de somme et de trait. Puis le marché a été transféré sur les hauteurs de la ville, d'autant que le premier s'est avéré exigu du fait de l'augmentation de la clientèle. Le marché à bestiaux se tenant dans un site approprié, loin des autres commerces. Du coup, le marché est devenu bihebdomadaire, soit le lundi et le vendredi. Il est principalement dédié à la vente des fruits et légumes, aux vêtements, à la mercerie, à la quincaillerie…
La ville ayant vu se développer sa population, d'autres créneaux commerciaux s'y sont incrustés. Ainsi, il existe un marché réservé aux camelots qui disposent à même le sol toutes sortes de vieilleries : des objets usagés, comme de la quincaillerie (outils de menuiserie, de plomberie, d'électricité ou encore de la robinetterie, des fers à repasser, à souder, des accessoires pour auto…) Un autre marché a lieu journellement.
C'est celui de la friperie. Les fripiers ont installé leur quartier sur la place Palestine. Là, on trouve de tout. Des fringues et des hardes usagées, mais bonnes à porter. Tout dépend de la saison. En saison d'été, les fripiers proposent des tee-shirts, des casquettes, des pantalons en flanelle, des sous-vêtements pour la gent féminine, aussi des sandales, des ceintures en similicuir ou en cuir, des chemises sans manches; tandis que pendant la saison d'hiver, on fait étalage d'habits en laine, de tricots, de pulls, de vestes, de manteaux…
La place ne désemplit pas de toute la matinée. On y vient de partout, des localités limitrophes, des hameaux environnants. Certains ont la main heureuse et tombent sur des vêtements griffés, des Lacoste, des Zara… L'après-midi la place est prise d'assaut par une autre faune de vendeurs. Ce sont les vendeurs de portables, de smartphones, de tablettes qui prennent possession des lieux, mettant en vente des produits nouveaux ou anciens. Cependant, l'éventuel acquéreur doit faire attention. S'il tombe sur un objet volé et qu'il soit identifié lors de son usage, comment se disculper ?
Donc, on n'achète que chez une personne connue pour son honnêteté, on susurre ici et là ! Bien sûr, on n'oublie pas l'important marché de voitures d'occasion qui a lieu à Bir Ouanes et qui draine chaque vendredi des centaines de vendeurs et d'acheteurs venant de toutes les wilayas de l'est du pays. Certes, le marché a été fermé durant près de deux années, d'abord pour non-adjudication et ensuite durant la pandémie.
Enfin, le voilà rouvert pour le grand bien de la municipalité qui tire profit de la manne financière qu'il génère. Seul bémol, les prix pratiques sont exorbitants du fait de l'arrêt des importations de nouveaux véhicules par les concessionnaires. Le dernier-né des marchés est celui des oiseaux. Ce dernier, après avoir côtoyé celui des camelots, a trouvé un espace adéquat au niveau du jardin public Emir Khaled.
Tout comme le marché des fruits et légumes, celui dédié à l'ornithologie se tient les lundis et vendredis. Beaucoup viennent des régions voisines, soit pour vendre, soit pour acheter des chardonnerets, des canaris ou d'autres oiseaux connus pour leurs gazouillis. D'innombrables cages emprisonnant les beaux volatiles s'alignent sur la place. On assiste alors à des marchandages interminables entre acheteurs et vendeurs.
Parfois, les deux parties parviennent à s'entendre sur le prix de l'oiseau. Voilà le nouveau propriétaire qui s'en va content d'avoir réalisé une bonne affaire. Ne reste plus qu'à créer un autre pour les fleurs tant pour embaumer l'atmosphère que pour répondre aux goûts de certains, en général les jeunes qui s'apprêtent à célébrer des fiançailles.
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