Nombre de cités AADL de la capitale, pourtant récemment construites, connaissent une dégradation du cadre de vie de ses habitants, mais sans que cette situation ne fasse réagir les autorités qui ont a charge la gestion de ces lieux d'habitation. Entre autres problèmes rencontrés par les locataires, qui s'acquittent mensuellement des frais d'entretien, il y a celui du manque d'entretien au niveau des espaces communs aux habitants, tels que les cages d'escalier et les halls d'entrée. «Au fil des ans, les agents de l'AADL se sont complètement désengagés par rapport aux tâches et obligations qu'ils doivent accomplir. Nous sommes réduit à nous occuper nous-mêmes des différentes réparations et à effectuer toutes les tâches d'entretien», confient les résidants. D'après plusieurs locataires, les agents de nettoyage et les femmes de manage se limitent dans leur travail uniquement à quelques espaces que sont les halls d'entrées se trouvant dans les rez-de-chaussée, «les femmes de ménages ne montent jamais dans les étages supérieurs. Hormis le rez-de-chaussée qui est nettoyé avec un peu d'eau et sans aucun détergent, le reste de l'immeuble est laissé à l'abandon», confient les locataires de la cité AADL 1 de Bab Ezzouar. Et d'ajouter : «Pour que tous les étages soient nettoyés, il faut faire appel à plus de personnel. Un agent d'entretien ne peut à lui seul nettoyer tous les étages. D'autant plus que certains immeubles comptent jusqu'à 16 étages», affirme un locataire. Outre les espaces qui sont à l'intérieur des bâtiments, les aires de jeu et les espaces verts ne sont jamais entretenus. «Ces espaces sont totalement délaissés par la société Gestimmo. Ils sont envahis par les herbes folles et les détritus. Il arrive que nous, les locataires, organisons, durant les week-ends, des opérations de nettoyage de ces espaces. Nous devons également entretenir les toboggans et les équipements de puériculture à nos frais, car la société Gestimmo ne s'en occupe jamais», soutiennent-ils. Par ailleurs, le problème des ascenseurs qui ne fonctionnent presque jamais pénalise les locataires. «L'ascenseur tombe souvent en panne, car les réparations ne sont pas effectuées de manière professionnelle. Il arrive que les réparateurs enlèvent des pièces d'un ascenseur pour les monter dans un autre. Ces réparations s'apparentent à du rafistolage. D'autres ascenseurs ne sont jamais réparés. Cela fait des années qu'ils sont tombés en panne, ils n'ont depuis jamais été remis en fonction», déplorent-ils. Les habitants de ces cités demandent l'intervention des autorités compétentes pour prendre en charge ces demandes. «Ces cités sont en train de se dégrader à vu d'œil. Pour les maintenir à l'avenir, il est impératif de les entretenir. D'autant plus que de nouvelles cités voient le jour chaque année. Sans entretien, il est impossible de maintenir un cadre de vie décent pour les habitants», concluent nos interlocuteurs. Advertisements