Nous voilà dans l'entre-deux dorlotée par le Zéphyr de l'arrière-pays du Dahra et l'air Gherbi de notre éternelle Marenostrum , enchaînant sur de belles plages situées à l'ombre des pinèdes comme Oued lmelh et Dramla ou l'abréviation de dar Ramla la maison du sable. Dramala ou l'ex-Souk lbgaar, qui reste dans la mémoire collective des habitants de la région le lieu du marché à bestiaux, est une localité baignant dans une grande forêt de pins d'Alep. Située dans la commune de Sidi Abderahman, une sainteté en hommage à une lignée maraboutique vénérant la Tarika «rahmania». Un coin idéal pour pique-niquer à l'ombre des arbres, qui nous invite à découvrir une autre ceinture verte du littoral chélifien qui est la forêt de Taghzoult. De cette petite crique Dralma, que certains assimilent à Draa Melaa «le col de mela , la lignée», nous observons le travail précieux des pêcheurs de la ferme marine Aquabar qui ont lancé deux opérations d'élevage avec 6 cages flottante réalisant plus de 400 tonnes de produits halieutiques par cycle. Par ailleurs, nous regrettons l'état de la détérioration de certaines plages, notamment la Pointe rouge qui n'a rien à envier aux autres sites de villégiature en Méditerranée, l'écoulement des eaux usées dans la mer est un point noir qui enlaidit toute la baie et expose les estivants aux maladies et autres infections. Et dans le rétroviseur de la splendeur, nous scrutons quelques petites perles au sable fin à la plage l'ex-Colombo El Marsa, une route dont la bretelles mène vers un village au nom 100% aquatique Talassa. Une localité au riche patrimoine antique comme l'aqueduc Aghebal et le palais antique de Taboukirt. On ne peut visiter cette contrée sans piquer une tête dans les plages, comme la petite piscine au nom espagnol Parchacho ou l'inégal et celle commençant par le générique Kef ou rocher. Comme Kef Laâreyes ou le rocher des mariés et Kefkala qui est un jeu de style propre aux pêcheurs qui se traduit par le rocher qui cale. Au-delà de la beauté naturelle de ces sites, le lieu a été le lieu d'embarquement de plusieurs haraga vers les côtes espagnoles, dont certains ont échoué avec leur chaloupe. Et si on se réfère à la publication de Farid Benramdhan dans la revue de CRASC, nous trouvons 347 génériques Kef dans toute la région de l'Ouest, le plus ambigu d'entre eux c'est Kef Arnahoum qui peut signifier tout simplement Capharnaüm. Et en roulant vers ces belles côtes de l'Ouest, le monde s'éclaircit et se dissipe dans une magnifique jetée qui n'attend que vos mille et un plongeons. Sans omettre d'évoquer le cadre féerique qu'offre le site naturel Kef Safra situé dans la commune de Sidi Lakhdar Benkhelouf que nous avons laissé derrière. Nous conduisons dans la sérénité de crainte de tomber dans un vrai kef ou ravin, rappelant du coup aux automobilistes les gestes qui sauvent et les principes de la prévention routière. Après vingt minutes de route, nous voilà à côté des plages de Oued Kseb, longeant quelques établissement de loisirs comme le parc d'attraction, la maison du plongeur, la plage ex-Guinguette et autres plages anglaises pour atterrir enfin dans un petit restaurant se trouvant en haut de l'entrée du port, Roz est un lieu accueillant où le sens gustatif est effleuré en permanence. Chez Ahmed Roz, une grande baraque avec une vaste cour ou m'rah où l'on mange à la bonne franquette avec comme plat du jour les crevettes persillées de safran ainsi que des sardines grillées et farcies. Un véritable régal pour les papilles. Ainsi s'achève notre deuxième tranche d'aventure sur la RN 11. Les merveilles de l'antique Cartennae nous ouvrent bien les portes pour nous accueillir au sein des falaises et des grottes du site naturel marin Sidi Merouane, ce saint patron de la ville qui, du haut de son phare le plus ancien d'Algérie, construit en 1861, nous miroite les mille et une beautés de Ténès. Advertisements