Avec un objectif de 2 millions de vaccinés, la campagne de vaccination contre la Covid-19 peine à trouver l'engouement voulu. Un petit tour dans les campus universitaires de l'algérois est suffisant pour le confirmer. «Notre but aujourd'hui est la vaccination massive. Nous faisons de notre mieux pour sensibiliser le personnel administratif et pédagogique ainsi que les étudiants, pour se faire vacciner massivement », déclare Dr Mesloub Fouzia, chargée de la vaccination à l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediene, (USTHB) de Bab Ezzouar. Un objectif qui semble être difficile à atteindre sur le terrain. En effet, que ce soit à l'USTHB, à l'université Alger 3 ou ailleurs, le constat est le même. Les salles de vaccination sont quasiment vides depuis le début de cette opération avec les étudiants ce 4 septembre 2021. Le nombre de vaccinés est très faible. Les médecins affirment avoir dépassé de très peu la centaine de personnes vaccinées. Et pour cause : manque d'information et de sensibilisation. Rania, étudiante en biologie se prononce par rapport à ce manque d'information. « Je ne suis pas convaincue par ce vaccin. J'ai lu sur les réseaux sociaux que ce dernier augmente les risques de stérilité. En plus, avec ces dernières souches, je ne pense pas qu'ils soit fiable », confie-t-elle. Même situation pour Malek, étudiant en géologie : «Je ne suis pas contre la vaccination mais plutôt contre le choix du vaccin. J'ai fait des recherches et je voudrai faire le Johnson&Johnson car il est plus fiable et je n'aurais pas besoin à faire un rappel. Je préfère attendre un peu et ne pas me précipiter avec le Sinovac », souligne ce jeune étudiant qui remet sur la table la question de l'exclusion vaccinale. Afin de lever ces doutes et répondre à toutes ces questions, le personnel médical mobilisé dans les campus universitaires ne ménagera aucun effort pour convaincre. «Nous avons reçu plusieurs étudiants qui sont venus chercher un maximum d'informations et se renseigner sur les effets secondaires du vaccin», a affirmé Mme Mesloub Fouzia, médecin de l'USTHB. Justement, d'autres étudiants affirment avoir fait le vaccin sans regret. Ils disent se sentir bien, et même tranquilles par rapport aux risques de contamination. Ryad, étudiant en science et technologie témoigne : «Je me suis présenté le 4 septembre et j'ai fait la première dose. On m'a donné une carte de vaccination et je vais faire le rappel dans quelques semaine.» Dans sa dernière sortie médiatique, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaqi Benziane, a insisté sur la sensibilisation. Dans ce sens, il a appelé au lancement des compagnes d'information et de sensibilisation. Il mise, justement, sur l'implication des associations estudiantine et des syndicats afin d'atténuer l'incidence de cette pandémie et favoriser le retour des activités universitaires dans un cadre plus sain. Sur le terrain, le seul moyen d'information disponible sur les lieux sont des panneaux installés à l'entrée de l'espace de vaccination. Pour les craintes liées à l'indisponibilité du vaccin, le premier responsable en charge du secteur a rassuré que ce problème ne se posera pas. Le ministère de la Santé a accepté de fournir les doses de vaccin nécessaires pour tous les étudiants, les enseignants et les travailleurs. Il est à signaler que la campagne vaccinale dans le milieu universitaire n'a pas de date butoir. Selon les propos recueillis par des médecins mobilisés pour cette cause, les centres médicaux des universités resteront toujours ouverts pour assurer la continuité de cette campagne. Advertisements