L'examen des dossiers d'investissement est suspendu depuis janvier 2020, date de la réactivation du Calpiref mais inopérant à ce jour faute de textes d'application. Considérée comme le cheval de bataille des autorités locales, la relance des investissements s'avère être un vœu pieux à Boumerdès. Cette wilaya aux atouts indéniables est devenue une destination très prisée par les investisseurs, mais les lourdeurs bureaucratiques et la mauvaise gestion du foncier industriel ont énormément retardé son développement. Aujourd'hui, ils sont plus de 2000 opérateurs à attendre le traitement de leurs dossiers et l'obtention d'un hypothétique terrain en vue de réaliser leurs projets, précise un responsable d'une organisation patronale locale. «J'ai déposé mon dossier début 2020 pour réaliser une unité de conditionnement et de transformation de produits agricoles. Je n'ai encore reçu aucune réponse», s'indigne un opérateur. Et d'ajouter : «La direction de l'Industrie me demande de patienter jusqu'à l'abrogation de la nouvelle loi sur l'investissement et la définition des missions du nouveau Calpiref. Mais pourquoi n'a-t-on pas fait des dérogations pour ne pas bloquer les investisseurs.» «Cette paralysie aura engendré des pertes incommensurables à l'économie nationale. Combien de postes d'emploi aurait-on pu créer si on avait aidé les gens à concrétiser leurs projets», s'offusque-t-il. Advertisements