Pendant plusieurs jours, le mouvement de contestation d'une ampleur inédite ravageait le pays, prenant rageusement pour cible les symboles de l'Etat-FLN. Octobre 1988 – Octobre 2021. 33 ans. De fait, 33 ans se sont écoulés depuis l'insurrection populaire qui a secoué l'Algérie et fait vaciller le régime de Chadli. Des événements qui, lorsque l'on se remet dans le contexte de l'époque, ont eu l'effet d'un séisme. Quels que soient les récits qui se sont plu à expliquer ce soulèvement, que l'on soit partisan de la thèse de la révolte spontanée ou bien de celle de la manipulation, ces émeutes ont constitué un tournant. Incontestablement, il y a eu un avant et un après Octobre 88. Pendant plusieurs jours, le mouvement de contestation d'une ampleur inédite ravageait le pays, prenant rageusement pour cible les symboles de l'Etat-FLN. Ceux qui ont vécu cette période se souviennent encore de ces jours de sang et de feu où tout a basculé, où l'on voyait des centaines d'insurgés, dans plusieurs villes du pays, jaillissant comme une lave incandescente, détruisant tout sur leur passage, s'en prenant aux locaux du parti, de l'administration, aux ministères, aux Souks El Fellah, et fustigeant à gorge déployée Chadli, Messaâdia et autres figures du sérail. On se souviendra longtemps aussi de la riposte féroce de l'armée, tirant à balles réelles sur les manifestants. Suite de l'article dans l'édition papier Advertisements