Un bidonville de 400 habitants à la commune de Tidjellabine, daïra de Boumerdès, défraye la chronique. Non pas pour les conditions lamentables de vie. En cela, il ressemble à tant d'autres bidonvilles dans le pays. Cependant, son originalité réside dans le fait qu'y résident également une trentaine de citoyens de la commune de Boumerdès. Ainsi, ils ne sont pas considérés comme citoyens de Tidjelabine et, donc, ne peuvent prétendre être relogés par cette dernière. C'est à la commune de Boumerdès, d'où ils retirent leurs papiers d'état civil, y compris la résidence, de les prendre en charge dans le cadre du relogement social. Toutefois, les différentes opérations de relogement de part et d'autre des deux communes les ont exclus pour l'instant. Aujourd'hui qu'une grande opération de distribution de logements se prépare pour novembre prochain, aucune des deux communes ne les a retenus. «Nous sommes assis sur deux chaises et aucune ne nous appartient ni ne semble nous reconnaître, pourtant c'est bien l'APC de Boumerdès qui nous a transféré ici à Tidjelabine à titre provisoire en attendant de trouver une issue à nos familles sinistrées». Cette situation inédite est reconnue par les responsables des deux communes. Néanmoins, l'issue de cet imbroglio leur échappe. Advertisements