A cinq mois de la fin des délais que les pouvoirs publics se sont imposés dans l'opération de relogement des sinistrés du séisme du 21 mai 2003 - fin juillet prochain - « la cadence de livraison des logements s'accélère et le rythme va crescendo », a déclaré le chef de cabinet de la wilaya de Boumerdès au terme de la 3e livraison depuis le début de l'opération l'été dernier. En effet, 321 familles sinistrées ont été relogées samedi dernier dans les sites de Zemmouri (280) et Khemis El Khechna (41). Ce qui porte à 1897 le total des familles relogées, jusqu'ici sur un ensemble de 8000 cas qui ont opté pour cette formule de relogement. Les sinistrés relogés cette semaine viennent de 11 communes, à savoir l'Arbatache, Tidjelabine, Thénia, Beni Amrane, Dellys, Afir, Taouarga, Chabet El Ameur, Ouled Heddadj, Timezrit et Khemis El Khechna. Cela parce que le programme de relogement a prévu de donner aux sinistrés qui le désirent d'aller dans d'autres communes que celles de leur lieu de résidence. « Le rythme de réception des logements, et donc de la distribution, va s'accélérer et nous allons vers une opération chaque mois puisque les travaux de construction sont en phase finale dans la plupart des chantiers », a déclaré M. Cherifi. Abordant l'avancement des travaux, le porte-parole de la wilaya souligne que « conformément aux instructions du ministère de l'Habitat, les entreprises défaillantes ont été remplacées par d'autres plus performantes, et qui se sont engagées à respecter les délais de livraison ». Il citera à titre d'exemple le chantier de Si Mustapha où, « à cause d'un retard énorme », on a dû écarter l'entreprise Eco-Est pour confier le marché à Cosider. Par la même occasion, M. Cherifi révélera que les 800 logements de Figuier, « un site très convoité, vu sa situation et la qualité des habitations », sont prêts. « Ils ont été réceptionnés, mais il reste des contraintes de viabilisation de l'extérieur. En tout cas, ils seront distribués très prochainement dans une transparence totale », a-t-il dit, rejetant les allégations selon lesquelles ces logements « seront attribués aux privilégiés ». Cela dit, beaucoup de sinistrés s'inquiètent face aux lenteurs dont souffrent certains projets de reconstruction toutes formules confondues. A Thenia, nous avons rencontré des citoyens qui se disent « ahuris » de voir que « deux ans après, les travaux de construction, des logements n'ont même pas démarré ». Et ce sont, pour la plupart, des gens qui refusent de changer de lieu de résidence. « Nous sommes de ce fait condamnés à attendre encore dans les chalets. A Bordj Menaïel, des citoyens qui ont opté par la reconstruction se plaignent encore de lenteurs insurmontables dans le déblocage des aides financières. »