La Bibliothèque centrale de l'université M'hamed Bougara de Boumerdès organise des portes ouvertes sur les bibliothèques universitaires qui s'étaleront jusqu'au 11 novembre. Dans son allocution inaugurale, le directeur M. Fateh Bouzaouiya a rappelé que «la politique de la terre brûlée durant la période coloniale s'était attaquée à la pensée et à la mémoire du peuple en perpétrant l'incendie de la bibliothèque universitaire d'Alger. Cela s'était passé le 7 juin 1962 avec la perte de 600 000 livres». Les manuscrits détruits étaient d'une très grande valeur. Le crime avait secoué la communauté internationale qui avait mis sur pied une commission mondiale pour renflouer le capital livresque de la bibliothèque. C'est pourquoi, la Bibliothèque centrale de l'université de Boumerdès a tenu à rappeler ce sombre épisode de la colonisation et pour donner la dimension particulière de ce genre de lieu de culture et de savoir. La Bibliothèque centrale dispose aujourd'hui de plus de 30 000 manuscrits et offre 6582 places de travail et de consultations. Elle est dotée d'un logiciel de numérisation, d'un site interactif, d'une plateforme de 5600 documents et autres mémoires, d'un logiciel d'archives et d'une fenêtre de base de données permettant de consulter 85% du produit scientifique mondial. De plus, chacune des facultés de l'université possède sa propre bibliothèque et une salle de travail dotée de livres et documents spécialisés. Le recteur de l'université, Mustapha Yahi, a insisté dans son intervention sur «la nécessité de renforcer et de valoriser les lieux du savoir comme les bibliothèques universitaires en les ouvrant aussi aux citoyens. L'université doit faire partie de la vie de la cité.» Il a en outre alerté les étudiants présents à prendre soin de leur université : «Les actions inconsidérées de fermer une faculté en signe de protestation contre un quelconque problème n'est pas raisonnable. Il y a d'autres formes de revendication comme les rassemblements. Mais avant d'y arriver, il faut épuiser toutes les formes du dialogue à travers les comités d'étudiants.» Il est vrai que plusieurs actions de fermeture de facultés ont émaillé une année universitaire achevée au forceps. Ce qui n'a pas été possible pour d'autres universités comme celle de Tizi Ouzou que beaucoup d'étudiants fuient en demandant un transfert vers les universités limitrophes. Lakhdar Hachemane Advertisements