Le feu vert pour le lancement des travaux du transfert des eaux du barrage de Tilzdit vers les 10 communes de la wilaya dont Bouira et les localités de l'Est vient d'être donné. Certains lots du projet comme la construction de la station de traitement ont démarré en février dernier, a-t-on appris d'un responsable de l'hydraulique. La conduite d'eau brute est entreprise depuis novembre-décembre 2004. Mais le projet, long de 83 km et qui a nécessité une enveloppe de 580 milliards l'indemnisation des terrains privés situés sur le parcours du projet compris, se heurte malheureusement aux difficultés liées à l'expropriation de ces terrains. Le tracé du projet pourrait même connaître des corrections à cause de ces difficultés, selon le responsable de ce secteur. Pour l'heure, il faut savoir que la procédure d'expropriation concerne 578 parcelles et que 209 arrêtés d'expropriation sont en cours de publication. En d'autres termes, le délai de réalisation du projet fixé à 27 mois pourrait connaître de sérieux retard à cause de la longueur des procédures d'expropriation. Les habitants d'El Esnam et de Bechloul où se trouvent les barrages d'Ahl El Kseur, de Ouled Rached, d'El Adjiba, de Sidi Khaled, de Bouira, de Bordj Khreïs, de Mesour et Teghdit pourront être alimentés en eau potable dans 27 mois au plus, ainsi que les deux autres communes, Ath Mansour et Ahnif, qui figurent également dans ce projet. Ces deux dernières communes viennent en rajout dans le schéma du projet mis en œuvre au profit initialement des 10 premières communes. L'exécution est confiée à Cosider canalisations et l'ADE en est le maître d'ouvrage. L'impact d'un tel projet n'est pas à souligner pour une région à caractère hautement agricole confronté de façon endémique à une sécheresse sévère.