Dans la série des grands classiques, le gouvernement a bien sûr décidé à moins d'une semaine des élections d'arrêter les poursuites judiciaires contre les bénéficiaires de l'Ansej qui n'ont rien remboursé. Pourquoi pas, comme les entreprises publiques, Air Algérie, l'ENTV ou la nouvelle chaîne internationale d'information qui devait être dirigée par Belhimer, exclu du module, le Trésor public va continuer à boucher les trous avec un argent qu'il n'a pas. Ce qui ne règle pas pourtant la question du chômage et le statut du chômeur qui va se compliquer sérieusement dans les semaines à venir, car si l'arrêt des subventions généralisées va créer une nouvelle inflation incroyable des prix plus ou moins amortie avec des subventions graduelles octroyées en fonction du salaire, que va devenir le chômeur ? Comme le Trésor public, il devra tout payer au prix fort avec un argent qu'il n'a pas, et bien que le gouvernement ait prévu une très maigre allocation chômage, elle est limitée dans le temps et destinée uniquement à celui qui a déjà occupé un emploi déclaré. Pour les autres, c'est-à-dire cette foule de jeunes qui arrivent sur le marché du travail, universitaires, diplômés, manuels, avec ou sans formation, l'année 2022 va être un cauchemar, leur cas n'ayant pas été prévu par la Nouvelle Algérie. Que vont-ils devenir ? Dans la grande tradition nationale, il y a toujours le choix, partir, monter au maquis, mendier, voler, se droguer ou se présenter comme maire ou député. Oui, mais combien y a-t-il de chômeurs ? C'est encore un chiffre politique, près de 2 millions, selon le FMI qui donne même des prévisions plus graves pour les années qui arrivent, 1 million et demi, selon les chiffres officiels, soit le nombre officiel des martyrs de la guerre d'indépendance. Selon l'ONS, Office national des statistiques, une annexe du gouvernement, les chômeurs représentent 11% de la population active. Sauf que, selon un ancien du gouvernement, on ne sait pas combien représente la population active. Advertisements