Il y a sept mois, en mai dernier, le Comité exécutif du comité internationale des Jeux méditerranéens (CIJM) avait, à travers un communiqué du président de la Commission de coordination du CIJM, le Français Bernard Amsalem, tiré la sonnette d'alarme en relevant «des retards dans le domaine de l'organisation technique, relativement préoccupants à l'approche imminente de la phase opérationnelle finale». Outre ce domaine, Amsalem, ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme amateur (IAAF) qui a fait des déplacements à Oran, a signalé «que les lenteurs bureaucratiques demeurent pesantes, en particulier dans le domaine financier et les procédures d'appels d'offres ainsi que d'autres observations». Mais voila que le CIJM sous la houlette de son nouveau président, l'italien Davide Tizzano, réuni il y a quelques jours à Athènes en Grèce, est revenu à la charge en adressant un énième jugement négatif à l'égard du Comité d'organisation des JM d'Oran 20121. A cet effet, sur la base d'un rapport, le président du Comité de coordination des Jeux méditerranéens, Bernard Amsalem, encore lui, n'y est pas allé par quatre chemins pour critiquer les lenteurs dans «la construction des infrastructures, l'achèvement des appels d'offres, la mise en place de programmes de technologie et de transports». Il faut dire que le Français Amsalem est revenu sur les mêmes constats lors de ses visites à Oran. Ce dernier a rapporté que «la communication programmée avec le directeur général du Comité d'organisation, Salim Ilès, n'a pas été possible». Selon des sources, la délégation de signature aurait été retirée à Iles Salim depuis la nomination de Aziz Derouaz, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, comme commissaire des JM d'Oran. De son côté, le président du CIJM, l'Italien Davide Tizzano, ancien double champion olympique d'aviron, attendu à Oran avec une forte délégation, a déclaré : «Nous respectons le peuple algérien et son gouvernement pour les efforts, mais nous ne pouvons pas mettre en danger le plus grand événement sportif de la Méditerranée». La question reste posée, pourquoi en est-on arrivé à cette situation difficile ? Pourtant, l'Algérie avait une grande marge de manœuvre pour achever ce projet à temps vu que les JM d'Oran étaient prévus pour 2021. Advertisements