La bande côtière continue de subir les affres d'une urbanisation intensive et incontrôlée. A Aïn Benian (ex-Guyotville), commune côtière de l'ouest d'Alger, l'extension d'une d'habitation a soulevé une vive inquiétude des habitants d'où son caractère est jugé complètement « illicite » et « dangereux ». Et pour cause, le propriétaire de la villa (R+1) a procédé à la construction de plusieurs étages supplémentaires, «faisant fi au code de l'urbanisation», de l'avis des résidents. «Je tiens à dénoncer les infractions au code de l'urbanisme et les atteintes à l'environnement dont se sont rendus coupables les voisins limitrophes à notre résidence situés à la rue ''Plage Fontaine'' en entreprenant une construction que nous qualifions d'illicite faute de panneau indiquant les références du permis de construire pour constater la légalité des ouvrages ou permettre de contester son obtention, compte tenu de sa position sur une zone protégée et soumise à un cahier des charges que vos services ne peuvent ignorer et qui n'explique pas leur passivité face à un tel acte punissable au sens de la loi 90/29 du 1er décembre 1990», écrit le représentant et le responsable de la sauvegarde de la résidence des 136 Logts. De l'avis de ce dernier, il ne s'agit plus seulement de perdre le décor offert par « La Bleue », mais plutôt une question de « risque » majeure à laquelle les autorités concernées doivent prendre les décisions qui s'imposent. «Le voisinage direct est touché dans son intimité puisque la bâtisse domine par sa hauteur les autres maisonnettes mais met en danger en plus le périmètre en cas de glissement de terrain. Ce genre d'urbanisation anarchique participe grandement à l'érosion de la bande sableuse fragile, la loi est claire», explique le représentant de l'association. Pour le collectif d'habitants, la transgression des lois régissant l'urbanisme dans cette zone n'est pas le seul facteur déclencheur de la requête. La célérité dans l'exécution du chantier est l'autre fait qui suscite les interrogations. «Le propriétaire de la bâtisse décide d'entreprendre son extension durant une période où l'administration locale est complètement plombée et est en passe d'être renouvelée», nous témoigne t-ils. Ce qui est du reste, les autorités locales, alertées en date du 4 novembre dernier, n'ont à ce jour pas encore ouvert une enquête. Peine perdu également à la wilaya déléguée de Chérage où les plaignants ont essuyé un refus à leurs sollicitations. «Le préposé a même refusé d'apposer l'accusé de réception sur le courrier déposé», regrettent le collectif. Sous le signe de l'inquiétude et de l'urgence, le collectif d'association, invite les services concernés à procéder à une vérification de ces ouvrages ainsi que de prendre les dispositions nécessaires, compte tenu de la violation de la loi. Des courriers ont été adressés à la présidence de la république, au ministère de l'intérieur, ministère de l'habitat, ainsi qu'à toutes les autorités locales, aucune suite n'a encore été donnée. Advertisements