Pour se défendre tant bien que mal contre le manque de clarté, le groupement des concessionnaires à a, plusieurs reprises, tenté de communiquer avec les hautes autorités. On citera les nombreux courriers, lettres ouvertes et invitation au dialogue sur plateau télévisé afin d'aller de l'avant et de sortir de cette crise qui n'a pas son pareil. Cependant, il semblerait que les nombreuses correspondances n'ont pas été bénéfiques. Pis encore, de nouvelles informations viennent de chambouler la crise automobile, alors que des dizaines d'opérateurs attendaient de bonnes nouvelles durant ce mois de décembre. Depuis le dernier Conseil des ministres, il règne comme un climat de tension. Avec l'avènement d'un nouveau cahier des charges qui profitera, vraisemblablement, à quelques marques, les opérateurs se sentent trahis, voire bafoués dans leur droit de travailler pour le pays. Dans une correspondance envoyée au ministre de l'Industrie, jeudi dernier, les opérateurs expliquent que le ministre lui-même semble ignorer de nombreux points qui sont sujet à débat au niveau du ministère de l'Industrie et obligeront la création d'un nouveau cahier des charges. Selon la correspondance, les points, qui doivent être révisés principalement, un service après-vente sur l'ensemble du territoire national existent déjà dans les cahiers des charges élaboré successivement par Ferhat Aït Ali Brahem et Mohamed Bacha. La correspondance souligne également qu'il n'y a nul besoin de changer les textes déjà existants, tout en mentionnant qu'il n'est point primordial d'aller vers la confection d'un nouveau cahier des charges pour chaque objet roulant, c'est-à-dire automobile, lourd, engin et motocycle. «Les deux versions du cahier des charges existantes détaillent l'ensemble des étapes et des règles à suivre pour être importateur dans le secteur du véhicule à deux, quatre, six roues ou plus. 11 articles s'attardent sur cette question», explique un opérateur activant dans le véhicule de type engin. Notre interlocuteur revient aussi sur cette nouvelle règle qui, si son application est officielle, détruira des dizaines d'entreprises. «Si la loi qui oblige à avoir 5 ans d'expérience dans l'importation et la distribution est appliquée, je peux affirmer, sans aucun doute, que nous serons plusieurs à perdre gros. S'il s'agit de personne physique, nous sommes dans le domaine depuis presque deux décennies, mais s'il s'agit de personne morale, alors vous pouvez être sûr que de nombreuses personnes feront faillite. Elaborer un cahier des charges n'est pas aussi compliqué que ce qu'on prétend. Il faut travailler avec nous, les opérateurs. Nous sommes plus à même de conseiller, car nous sommes sur le terrain constamment. Cette seconde option nous poussera à quitter le pays pour de bon, car le climat n'est plus propice à l'investissement», souligne notre interlocuteur. Des dizaines de milliards ont été investis et des emplois ont été créés et sont en train de se perdre en ce moment, alors qu'on parle de cahier des charges. Les opérateurs ayant levé leurs réserves et ayant été validés par la commission se demandent «où sont nos agréments ?» Advertisements