Nouveau ■ Le cahier des charges devant régir l'activité des concessionnaires automobile devra être publié en avril prochain. Le nouveau document vise à «professionnali-ser» le métier de la concession automobile et l'imprégner de «plus de transparence», a indiqué, hier, le ministre de l'Industrie et des Mines, ajoutant que «son application sera rigoureuse». Un groupe de travail, mis en place au niveau du ministère de l'Industrie et des Mines, élabore actuellement, en collaboration avec l'Association nationale des concessionnaires automobiles d'Algérie (AC2A), ce nouveau cahier des charges, selon Abdessalem Bouchouareb. Ce document comportera les dispositions stipulées par le décret du 8 février dernier fixant les conditions et les modalités de l'activité de concessionnaire, dont la souscription à ce cahier de charges sera exigée pour l'obtention de l'agrément définitif. Ce dernier est tenu, à la faveur de ce nouveau cahier des charges, d'investir dans l'activité industrielle et semi-industrielle ou toute activité ayant un lien direct avec le secteur de l'industrie automobile. Le texte précise que le défaut d'entrée en production à l'expiration du délai fixé par la législation entraîne le retrait de l'agrément. En outre, ne sont autorisés à la vente que les véhicules neufs importés, qui doivent répondre aux normes de sécurité et de protection de l'environnement, prévues par la loi ou, à défaut, reconnues à l'échelle mondiale, sans qu'elles soient en deçà de celles applicables dans le pays d'origine du constructeur. Le délai de livraison du véhicule neuf commandé ne peut dépasser 45 jours pour l'automobile et 90 jours pour l'engin roulant, et 7 jours en cas de paiement de la totalité du montant. Les concessionnaires déjà installés disposent d'un délai de 12 mois pour se conformer à ces nouvelles conditions en termes d'infrastructures et à l'obligation de s'approvisionner exclusivement auprès du constructeur concédant. Le président de l'AC2A, Mourad Oulmi, a affirmé dans ce cadre l'engagement des opérateurs à suivre la démarche du gouvernement pour développer un réseau national de sous-traitance et promouvoir l'industrie mécanique. Le gouvernement se penche, désormais, sur le développement du secteur de l'industrie mécanique à travers notamment le tissage d'un réseau local de sous-traitance, a fait savoir Bouchouareb en marge de l'inauguration de la 18e édition du Salon international de l'automobile. «Notre premier souci est de développer un réseau national de sous-traitance (dans l'industrie mécanique) pour, non seulement accompagner les projets d'envergure lancés dans ce domaine, mais aussi pour l'exportation», a-t-il affirmé. Selon ses estimations, la fabrication locale de pièces de rechange pour répondre aux besoins nationaux permettrait de réduire la facture des importations d'au moins un milliard de dollars annuellement.