Une centaine de dossiers de demandes d'agrément ont été déposés par des opérateurs nationaux dans le cadre des nouvelles procédures pour l'exercice des métiers de l'automobile. C'est ce qu'a révélé le ministre de l'Industrie, dans une déclaration à l'agence officielle. Un chiffre qui renseigne sur l'engouement de plus en plus exprimé pour ce secteur par les hommes d'affaires algériens et étrangers. Si un tiers seulement concernerait l'automobile, on relève néanmoins une forte présence pour les autres catégories, notamment les motocycles, les utilitaires, bus, camions... Et dans l'attente de la publication de l'identité de ces candidats, on apprend, selon quelques indiscrétions, que les marques chinoises seraient en force. Une aubaine pour ce pays de l'Empire du Milieu, de confirmer sa domination sur quelques segments du secteur automobile en Algérie. C'était le cas déjà pour la catégorie des utilitaires légers et lourds depuis plusieurs années avec des véhicules adaptés aux attentes des clients et surtout proposés à des tarifs largement compétitifs. Les jeunes, en quête d'activité commerciale, ont trouvé leur bonheur avec la pléthore de pick-up, de vans, de fourgons et de camions de petit tonnage qui pullulaient dans des showrooms de fortune et souvent sans une assistance technique efficace.
5 seulement pour le véhicule de tourisme Les routes algériennes ont été submergées par des flots de marques et des modèles différents et inédits, d'autant qu'il a été bien établi que le marché local reste essentiellement un «marché de prix». M. Ferhat Aït Ali a, par ailleurs, affirmé que sur les 100 opérateurs ayant déposé leurs dossiers, on dénombre 80% de nationaux et 20% d'opérateurs étrangers, pour notamment, la construction automobile. Il précisera, aussi, que «5 entreprises sont intéressées par le véhicule de tourisme». Rappelons que dans une démarche de communication, le département de Ferhat Aït Ali a tenu à faire le point sur les dernières évolutions d'une activité qui suscite l'attention des citoyens et l'intérêt des opérateurs nationaux et étrangers. On apprend ainsi que 184 pré-inscriptions ont été enregistrées par les services du ministère au niveau de cette plateforme numérique, dont 133 pour l'activité de concessionnaire et 51 pour l'activité industrielle. Dans le détail, on trouve 40 demandes émanant d'opérateurs intéressés par l'importation et la vente d'automobiles, 37 pour les motocycles, 15 pour les camions, 12 pour les engins roulants, 10 pour les tracteurs et matériels agricoles, 6 pour les bus et autocars, 5 pour le matériel des travaux publics, 4 pour les tracteurs routiers et 4 pour les semi-remorques. Pour la fabrication de véhicules, le ministère fait part d'un total de 13 demandes pour l'automobile, 13 pour les motocycles, 7 pour les camions, 5 pour les tracteurs et matériel agricole, 4 pour les bus et autocars, 4 pour les tracteurs routiers, 4 pour les semi-remorques, 4 pour les engins roulants et 1 pour les engins de travaux publics.
En attendant la décantation Le citoyen est d'emblée frappé par l'ampleur de l'affluence vers cette activité qui émerge à peine d'une étape chargée de scandales judiciaires. 184, un chiffre qui marque les esprits. C'est la ruée vers l'eldorado de l'automobile, tant l'image de prospérité et de notoriété jusque-là véhiculée par les expériences passées est, vraisemblablement, encore présente. C'est pas moins de 140 opérateurs qui ont, ainsi, manifesté leur intérêt pour le véhicule dans ses différentes variantes. Toutefois, il ne s'agit, pour l'heure, que de la seule étape de pré-inscription à la plateforme numérique et pour laquelle il n'est exigé que la présentation de copies de la pièce d'identité et des statuts de l'entreprise. Le chemin est encore loin pour obtenir le fameux sésame permettant l'exercice dans ce domaine. D'autant que le dossier à fournir par les candidats et les conditions qui y sont stipulées seraient loin d'être une sinécure pour certains, en attendant le passage par le comité technique interministériel chargé de l'étude, de l'examen et la conformité des dossiers avec les exigences du cahier des charges. Une décantation ne manquerait pas de se réaliser à ce moment-là. Notons, enfin, que le ministre a annoncé le gel de l'autorisation d'importation des véhicules de moins de trois ans par les particuliers. B. Bellil