Après des années de tracasseries administratives, 14 investisseurs de la wilaya de Boumerdès ont obtenu dimanche dernier des autorisations d'exploitation et 3 autres se sont vu délivrer des permis de construire. L'octroi de ces documents a eu lieu en présence du wali et du ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques. Mais est-ce un indice de l'amélioration du climat des affaires dans la wilaya ? Même si c'est un bon début, il reste à confirmer. Car, pour l'instant, cela s'apparente à «l'arbre qui cache la forêt», dixit des investisseurs en observateurs avertis. En effet, selon le président de la Confédération nationale du patronat à Boumerdès, «889 opérateurs attendent depuis plusieurs années l'obtention des autorisations d'exploitation à travers la wilaya». Il pointe trois directions qui, selon lui, ne facilitent pas la tâche aux opérateurs économiques. Il s'agit des directions de l'environnement, des domaines et de l'urbanisme. M. Raouf Bouhbila ne mâche pas ses mots : «Comment expliquer que le représentant de la Duch au niveau de la commission assiste sans pouvoir se prononcer alors que sa décision est indispensable ? Que dire encore de la direction de l'environnement qui met du temps pour valider un dossier ?» Le wali de Boumerdès a révélé que 200 dossiers sont en cours de traitement au niveau des domaines et que l'opération d'assainissement du foncier industriel se poursuit alors que 50 assiettes ont pu être récupérées. L'obligation de suivre les procédures actuelles, jugées très complexes, constitue l'écueil majeur. Un investisseur qui venait de recevoir son autorisation d'exploitation a déclaré : «Des années d'attente pour ce moment. Rien que l'autorisation d'exploitation, elle a été refaite à trois reprises suite à des erreurs. Que dire du reste...» Les autres projets qui entrent en exploitation concernent la production d'engrais et une usine de l'agro-alimentaire à Ouled Moussa, la fabrication des produits électriques, l'industrie des produits pharmaceutiques et une usine d'électroménagers à Larbatache. La zone d'activité de Khemis El Khechna est concernée par l'entrée en exploitation d'une usine de fabrication de carreaux en céramique et une autre de produits d'emballage. Une résidence touristique est également prévue sur le littoral. Les zones industrielles de Tidjellabine et de Hammadi accueilleront respectivement une usine de transformation de boissons non alcoolisées et une fabrique de lait. Selon le wali, le montant global de ces investissements est de l'ordre de 4,5 milliards de dinars avec à la clé la création de 237 emplois. Au chapitre des permis de construire, trois entreprises ont reçu le feu vert pour ériger respectivement un hôtel à Boudouaou, une entreprise de meubles pour tourisme à Figuier et une autre pour la production des pièces de rechange pour la construction navale. Advertisements