La Sarl Méditerranée Polyester a présenté le prototype du nouveau bus de 27 places dont elle a fabriqué en matière de polyester toute la caisse, le tableau de bord, les pare-chocs et toute la gamme des accessoires plastique au bénéfice de la Société algérienne des véhicules industriels. En effet, à partir de la matière première encore importée, cette entreprise procède au moulage des pièces détachées, à leur découpe et à leur peinture pour, enfin, procéder à leur montage au niveau des véhicules conçus par la SNVI à Rouiba. Ce qui va porter le taux d'intégration de la construction du nouveau bus à 70%. La Méditerranée Polyster a pu réaliser ce prototype en une quarantaine de jours au niveau de son nouveau atelier situé dans la zone industrielle de Khemis El Khechna, au sud-ouest de la wilaya de Boumerdès. Cette entreprise privée n'en est pas à son premier exploit «puisqu'elle a également fabriqué des bateaux de 10 à 18 mètres, des cabines sanitaires en résine, des chalets pour le front de mer et doter des têtes de tramway, des rames de métro pour Alstrom Algérie, Métro Algérie et autres Henkel, avant de participer dans la fabrication des bus 4x4, des fosses arrières, des camions et des bus équipés en gaz au profit de la SNVI», selon son gérant Hamza Saïd. Collaboration qui vient d'être couronnée avec cette dernière convention de collaboration en attendant un partenariat public/privé plus renforcé. A ce moment-là, le nombre d'emplois créés pourrait passer des soixantaines actuelles à 800 emplois. A l'issue de cette visite où il a procédé à l'inauguration du nouveau atelier et à la présentation du prototype du bus, le wali de Boumerdès a révélé que «d'autres entreprises sont programmées pour les prochaines semaines. Une commission est en train de plancher sur l'assainissement du foncier industriel avec 13 zones à diagnostiquer. Nous avons déjà réceptionné 101 hectares au niveau de la nouvelle zone de Zaatra, dans la commune de Zemmouri. Celle de Kouchra à Boudouaou est également en cours. Alors que les zones industrielles de Laarbatache, Khemis El Khechna et Ouled Moussa sont bien entamées. D'ailleurs, 165 investisseurs seront bientôt injectés dans la zone de Laarbatache. En tout, il y a actuellement 4000 dossiers d'investissement en instance». A ce propos, des investisseurs se plaignent de la longueur de l'attente. Le premier responsable de l'exécutif, lui, veut «éviter toute précipitation qui nous a valu par le passé des désagréments, dont celui de l'absence de viabilisation de la plupart des zones industrielles».