Il est démentiel qu'une manifestation scientifique et culturelle soit quasiment annulée pour sa première production dans une ville, officiellement, à vocation agricole ! Malheureusement, cela a eu lieu à cause de l'absence du fameux sésame, semble-t-il, exigé par les services du ministère de l'Education nationale, selon le directeur de wilaya. Empêcher une exposition pédagogique destinée à des lycéens et de surcroît un 16 avril, journée hautement symbolique, pourrait relever du crime. Tous ces enseignants et spécialistes venus de l'étranger ne se sont pas introduits frauduleusement dans le pays et étaient désappointés, avec leurs panneaux explicatifs, leur documentation et leur livre pédagogique destinés aux enseignants algériens avec lesquels étaient prévues des séances de travail et d'échanges puis se retrouver au niveau de la salle de l'association El Manar avec un public clairsemé mais très intéressé. Biosécurité, impact des OGM en agriculture, diversité biologique, sensibilisation de la société civile en commençant par les lycéens et les étudiants : thèmes que AREA-ED, BEDE, InfOGM espéraient entamer dès samedi par Blida avant de se retrouver à Alger avec en sus une pièce de théâtre Le Péché ogémique à la Bibliothèque nationale. Mme Louanchi, coordinatrice pour l'Algérie, a précisé suite à la demande de confirmation de l'inscription d'une journée parlementaire sur les OGM : « Cela demeure un vœu pieux ! Nous avons sensibilisé des institutions ainsi que des associations, et nous travaillons dans le sens de l'implication de l'ensemble de la société. » A défaut d'un public présent en force, les enseignants et organisateurs ont eu le temps de déambuler dans les rues étroites du souk et apprécier les senteurs des cultures bio. Cette manifestation, après Alger, se trouvera à Annaba le 20, à Boumerdès le 23, à Ghardaïa le 25 puis à Tizi Ouzou le 27 avril.