Les travaux du 13e sommet du comité de suivi de la mise en œuvre du programme du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD) ont pris fin, hier, à Charm El Cheikh, en Egypte. La réunion a regroupé des représentants de près de 30 pays, dont 10 au niveau des chefs d'Etat. L'Algérie était représentée à ce rendez-vous continental par le président Bouteflika. Les travaux, entamés le même jour, avaient pour ordre du jour l'examen d'une série de thèmes relatifs à la mise en œuvre du programme du NEPAD et aux relations de l'Afrique avec ses partenaires (Union européenne, G8 et les institutions financières internationales) en vue d'adopter une position unifiée dans la perspective, notamment, du prochain sommet du G8 et de la réunion de l'Assemble générale des Nations unies consacrée au débat des objectifs du millénaire. Il s'agissait, en outre, pour les participants d'examiner le point relatif à l'intégration du NEPAD au sein des structures de l'Union africaine (UA). Suite au report de la réunion du troisième Forum du mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP), relevant du NEPAD, prévue initialement hier, les dirigeants africains ont examiné aussi un rapport présenté par Angélique Savané, présidente du panel des personnalités éminentes du MAEP. Dans une déclaration à la presse, elle a expliqué que son rapport fait état de « l'évaluation de ce qui a été réalisé jusqu'à présent dans quatre pays africains, à savoir le Kenya, l'Ile Maurice, le Rwanda et le Ghana ». Au terme des travaux de la rencontre, tenus à huis clos, le président nigérian, Olesegun Obasanjo, a animé une conférence de presse dans laquelle il a évoqué les plus importants résultats du sommet. Soulignant les efforts consentis par les chefs d'Etat africains aux niveaux national, continental et international pour avancer sur la voie du développement et inclure l'Afrique dans l'agenda des partenaires internationaux, le président Obasanjo a annoncé que deux des quatre rapports d'évaluation des pays membres du NEPAD par leurs pairs, attendus cette année, sont prêts. Il précisera, toutefois, qu'ils ne seront pas publiés. Au titre des activités du Nepad, M. Obasanjo a mentionné, dans une allocution prononcée à l'ouverture de la réunion, qu'un grand progrès a été réalisé dans les dossiers sensibles, notamment celui de la sécurité et de la paix. Il a rappelé, dans ce sens, les efforts consentis par les Africains face à nombre de crises à travers le continent comme en Côte d'Ivoire, en Guinée-Bissau, au Darfour en plus de la situation au Togo. Le président nigérian s'est, par ailleurs, dit satisfait de l'adhésion d'autres Etats au comité de suivi de mise en œuvre du NEPAD dont le Soudan. Le président Bouteflika a annoncé, pour sa part, qu'une équipe du Nepad allait se rendre en mai en Algérie pour y effectuer une évaluation de la situation. Le MAEP a été créé en 2004. Son objectif est, rappelle-t-on, de pousser les membres du Nepad à plus de transparence en luttant contre la corruption et à une meilleure gouvernance, par la démocratisation de leurs institutions. Saluant le soutien international large au Nepad qui a réussi à ouvrir des canaux de dialogue, notamment au sein des Nations unies, du G8, de l'Union européenne, le président égyptien, Hosni Moubarak, a souligné, de son côté, « le besoin pressant » de respect des engagements des partenaires du développement, notamment en ce qui a trait au plan d'action de l'Afrique adopté par le G8, et aux Objectifs de développement du millénaire.