«l'Afrique ne sera pas en mesure d'atteindre les objectifs de développement du Millénaire à l'horizon 2015.» Les travaux du 13e Sommet du comité de suivi de la mise en oeuvre du programme du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad) ont pris fin hier après-midi à Charm El-Cheikh (Egypte). Les chefs d'Etat ont eu à traiter de plusieurs sujets qui convergent tous sur la question du développement dans le continent africain. Les relations avec l'Union européenne, le G8 et les institutions financières internationales ont eu la part du lion dans les discussions des participants au Sommet eu egard à l'apport qu'il est attentdu de ces entités pour participer à l'effort de redressement économique du Nepad. D'ailleurs, cette initiative a déjà fait l'objet de plusieurs rencontres entres les pays développés, et le président de la République a été plus d'une fois invité aux Sommets du G8. Et c'est en sa qualité d'initiateur du Nepad que le chef de l'Etat a fait une courte allocution, allant directement au vif du sujet. Evoquant le Sommet d'Alger, Bouteflika a relevé «l'impact positif» des décisions prises par les dirigeants africains «sur la consolidation de la démocratie, l'amélioration de la gouvernance et la relance de la croissance économique sur notre continent». Cela dit, le chef de l'Etat a soutenu qu'«il restait encore beaucoup à faire pour atteindre l'ensemble de nos objectifs» entre autres la réduction de moitié de la pauvreté en Afrique à l'horizon 2015. Sur cette question précisément, Bouteflika a tenu à mettre en exergue que «des progrès ont certes été enregistrés sur le continent dans les domaines du développement humain, de la lutte contre la pauvreté et la faim». Mais il a estimé que «ces progrès restent nettement insuffisants et sont, de surcroît, inégaux d'un pays à l'autre et au sein d'un même pays». Et au chef de l'Etat de faire un constat accablant: «Au rythme actuel de progression, il est clair que l'Afrique ne sera pas en mesure d'atteindre les objectifs de développement du Millénaire à l'horizon 2015.» Aussi, Bouteflika propose-t-il, dans son allocution, d'engager «une réflexion objective sur les raisons d'un tel état de choses et réadapter notre démarche afin de rattraper les retards constatés». Pour ce faire, il estime impératif de renforcer la démarche à laquelle l'Algérie a adhéré et qui consiste à «procéder à une évaluation de l'état de mise en oeuvre des objectifs de développement du Millénaire sur le continent laquelle doit être encouragée». Pour lui, «cette initiative nous permettra, en effet, de disposer, d'ici le prochain Sommet de l'Union africaine, d'un document de base pour l'élaboration de la position africaine que nous aurons à promouvoir au plan international».