Les programmes d'ouverture et de clôture de la 15e édition du Festival du raï, prévu entre les 13 et 19 août prochain, ont déjà été peaufinés par l'Apico (chanson oranaise), association organisatrice qui compte, cette année, s'associer avec des organisations de La Rochelle et le festival Les Escales de Saint-Nazaire pour un partenariat basé sur l'échange. Une trentaine d'artistes (pas forcément de raï) de diverses régions d'Algérie mais aussi du Maroc et peut-être de la Tunisie sont programmés pour animer la soirée non-stop de la clôture devant être rehaussée par un spectacle grandiose de feux d'artifice à partir du sommet du Murdjadjo, le fort Santa Cruz. Ce festival pyrotechnique sera confié à une boîte spécialisée dans le domaine. Des artistes de la trempe d'El Menaï (El Oued) ou de Alla (Béchar) sont attendus pour ce rendez-vous placé sous le signe de « La réconciliation nationale ». Quant à l'ouverture, elle sera marquée par un fait nouveau par rapport aux éditions précédentes, la projection au théâtre Abdelkader Alloula d'un film documentaire intitulé Alger, Oran, Paris, les années music-hall de Michel Mira Pons. Dans le cadre des échanges avec La Rochelle, par l'intermédiaire de l'association Bleedi'Art, un groupe de raggae, Rabsta Family, soutenu par une association et managé par sa représentante, Sandrine, qui animera plusieurs soirées. Celle-ci était d'ailleurs la semaine dernière à Oran pour inspecter la scène du Théâtre de verdure, actuellement en phase de rafistolage, afin de mettre au point les conditions de passage de son groupe qui aura, à l'occasion, l'avantage d'effectuer sa première sortie en dehors du territoire français. « Je suis très satisfaite car la scène est impressionnante », devait déclarer Sandrine, d'origine algérienne par un de ses parents et qui a trois frères au sein du groupe. Elle-même tenait les claviers au début. Lors d'un point de presse animé par Mohammed, un des éléments de l'Apico, une représentante de la ville de La Rochelle, présente à titre officieux, s'est exprimée sur la possibilité d'un partenariat culturel entre les deux villes. Une excursion vers le site anciennement aménagé en parc de loisirs de Misserghine, plus exactement à la forêt de la Vierge et dont l'accès a été récemment rouvert, a été organisée en faveur des deux invitées. Le festival du raï compte également sur la présence non encore confirmée de la troupe Kunta Kinté fondée en 1984 dirigée par le percussionniste Meissa M'baye, originaire du Sénégal. Toujours dans le cadre des échanges, Oran et sa région (Mostaganem et Sidi Bel Abbès) seront privilégiés par le festival les Escales de Saint Nazaire de Patrice Bulting, fondé en 1992 et qui sera à sa 14e édition les 5 et 6 août prochain. Sous l'intitulé « Sous le méridien de Greenwich », cette édition qui attend la confirmation de Mami, Rachid Taha et Ridan verra la participation d'un plateau d'artistes de la région oranaise. Universitaire et chercheur dans le domaine, Hadj Méliani animera une conférence après un documentaire sur l'histoire d'Oran. Tandis que La Rochelle offrira par le biais de Bleedi'Art une formation dans le domaine de la scène (son, lumière, etc.) à des techniciens d'Oran, le festival de Saint-Nazaire offrira un séjour de formation, une résidence artistique, au groupe Liberté et à la chanteuse Djamila durant mai prochain. Nasro président de l'Apico veut faire en sorte que la soirée de clôture du Festival du raï se déroule au stade Zabana. A la clôture, l'affluence sera considérable mais ce souhait reste difficile à réaliser. Des rencontres sont prévues à l'échelle ministérielle et locale car on veut faire de cette édition un modèle.