Mauvaise nouvelle pour les milliers de mordus du raï qui avaient prévu d'envahir la capitale de l'Ouest pour vibrer au rythme de la musique la plus populaire du pays. La 17e édition du Festival national de la chanson raï, organisé chaque année en cette période, ne se tiendra pas comme prévu du 2 au 8 août prochains. Et cela n'est pas la seule mauvaise nouvelle ! La manifestation «Maouessem Sidi Houari» et la 7e édition du Festival national de la chanson folklorique et de la danse populaire, prévues respectivement du 24 au 31 juillet et du 28 juillet au 1er août, sont elles aussi, annulées, jetant sur Oran un voile de déception et de désillusion. Les causes de ces annulations qui touchent de plein fouet l'animation estivale de la ville d'Oran ne sont pas clairement connues. Les services de communication du ministère de la Culture que nous avons tenté de contacter pour en savoir un peu plus, sont restés injoignables mais des adhérents des associations ont exprimé leurs avis sur la question. Selon quelques-uns contactés par nos soins, il s'agit d'une réaction coercitive répondant aux problèmes de mauvaise gestion financière qui ont été signalés pour les deux précédentes éditions du Festival du raï. Pour régler ce problème, le ministère de la Culture a été impartial, selon la même source, en décidant de délocaliser le Festival du raï. C'est, en effet, la ville de Sidi Bel Abbès qui est désormais censée accueillir cette incontournable manifestation. Pour ce qui est des deux autres programmations, la wilaya d'Oran qui a communiqué ces décisions de refus d'octroi d'autorisation n'a donné aucune explication. Pourtant, «Maouessem Sidi Houari» a été placé sous le haut patronage du président de la République et la 7e édition du Festival national de la chanson folklorique et de la danse populaire sous le haut patronage du ministre de la Jeunesse et des Sports. Ce qui a accentué le sentiment de révolte et d'incompréhension des associations organisatrices de ces trois événements. D'autant plus que les dossiers d'organisation ont été déposés il y a plus de 4 mois et que plusieurs artistes et autres personnalités ont été invités et programmés, notamment Michel Vauzelle, président du Conseil régional de Provence- Alpes-Côte d'Azur. Pour dénoncer ces décisions que l'Association de la protection et insertion de la chanson oranaise (APICO) juge inacceptables, des journées de protestation ont été organisées. La première aura lieu jeudi prochain au siège de l'APICO, à Oran, et la seconde se tiendra à Alger le samedi 1er août. F. B.