Les lycées de la wilaya ont été paralysés de nouveau, hier, par un arrêt de travail observé par les enseignants en signe de solidarité avec leurs trois collègues de Chlef, qui ont été mutés dans d'autres établissements des zones rurales. Une partie des protestataires a tenu un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation, tandis que les autres se sont abstenus de toute activité dans leurs lieux de travail respectifs. Ils réclament le maintien des trois enseignants dans leurs postes au niveau du lycée El Ouarsenis de Chlef. Rappelons que ceux-ci ont fait l'objet d'une mutation vers les lycées de Tadjena, de Bouzeghia et de Ouled Ben Abdelkader, situés au nord et au sud de la wilaya. La décision a été prise par une commission de discipline de la direction de l'éducation le 16 mars dernier, pour « perturbation de la scolarité et chantage envers les élèves, suite à une requête des parents d'élèves et des lycéens de l'établissement qui se plaignaient des agissements des trois enseignants appartenant au syndicat non agréé Cnapest », souligne le directeur de l'éducation. Des enseignants mutés « arbitrairement » L'avocat de ces derniers réfute ces accusations et affirme que le motif réel de « l'acharnement des gestionnaires du lycée et des services de l'éducation contre les trois enseignants réside dans leur refus de cautionner certaines situations en tant que membres du conseil de gestion de l'établissement. C'est le cas, notamment, de la procédure relative à l'exécution de certains travaux à l'intérieur du lycée. » Il déclare en outre que le ministère de l'Education, saisi par ses soins, a confirmé la recevabilité de leur recours par lettre du 12 avril 2005. « Cependant, a-t-il déploré, la direction de l'éducation refuse de les réintégrer en attendant la suite du ministère, et a même bloqué les salaires et les allocations familiales des concernés. » Aux dernières nouvelles, nous apprenons que le directeur de l'éducation a reçu des représentants des protestataires auxquels il a fait savoir, selon nos sources, que leur cas est à l'étude au niveau du ministère concerné et qu'il doit attendre ses conclusions pour prendre les mesures qui s'imposent. En tout cas, les enseignants du secondaire sont déterminés à aller jusqu'au bout pour « rétablir leurs collègues dans leurs droits. »