Le Centre de contrôle technique des véhicules a dressé un premier bilan de l?opération lancée le 1er avril dernier. Sur plus de 100 000 automobiles contrôlées, plus de 10 000 sont mises à l?arrêt et leurs propriétaires sommés de les mettre en conformité. «Dans le cas de l?immobilisation d?un véhicule, le propriétaire ne perd pas son bien et n?est pas indemnisé. C?est une mesure destinée à faire en sorte qu?il cesse de nuire à la collectivité nationale ainsi qu'à lui-même. Maintenant, si le propriétaire est en mesure de réparer son véhicule, il pourra, encore une fois, le représenter, avec des garanties qu?il a été réparé, au contrôle technique. Si les réserves sont levées, ce véhicule pourra éventuellement réintégrer la voie publique sans aucun problème», a expliqué Abdellah Laghraïeb, directeur général de l?Etablissement général du contrôle technique automobile (Enacta) qui s'exprimait, ce matin, à la Chaîne III. Le premier responsable de l?Enacta a signalé : «La norme internationale tourne autour de 3 à 4% du parc contrôlé. Nous dépassons les 10% de véhicules immobilisés.» Au-delà du 31 juillet, que risquent les propriétaires de véhicules qui ne se sont pas soumis au contrôle ? Dans ce cas-là, «ce sont les services de sécurité qui vont devoir commencer à faire leur travail d?inspection et de contrôle sur le terrain et des sanctions peuvent être prononcées. Ces sanctions peuvent aller d?une amende de 1 500 à 5 000 DA et d?un emprisonnement de deux à six mois, avec une immobilisation immédiate du véhicule et sa mise en fourrière. Le dispositif répressif est là, mais nous ne souhaitons pas l?utiliser. Nous préférons faire appel à la conscience des propriétaires», a précisé le DG de l?Enacta. Cela dit, le contrôle de véhicules de plus de 20 ans d?âge se poursuit. Jusqu'au 31 juillet. «Je précise qu?ils continuent d?être soumis au contrôle. A la fin de ce mois, nous aurons un bilan de trois mois, délai accordé par le ministère des Transports à l?ensemble de ces véhicules de plus de 20 ans, pour passer au contrôle technique.» Les premiers résultats de l?élargissement du contrôle technique aux véhicules particuliers donnent «le contrôle de 118 663 véhicules à travers l?ensemble du territoire national. Cela se traduit par l?obligation à la contre-visite. Il s?agit exactement de 11 126 qui y sont soumis», a conclu l'invité de la radio. A noter que selon ces premiers chiffres, il y a une tendance à la baisse de la courbe du nombre d?accidents, de morts et de blessés.