Le très attendu remaniement gouvernemental, dont on a commencé à distiller la rumeur depuis de longs mois, vient ainsi de se produire. Les ministères économiques du gouvernement, pour les plus importants d'entre eux, viennent de changer de mains. Ainsi, au ministère des Finances vient d'être nommé Mourad Medelci, en remplacement de Abdelatif Benachenhou qui quitte le gouvernement. Abdelhamid Temmar, qui a dû quitter le gouvernement durant le premier mandat du président Bouteflika, vient, lui, de reprendre le ministère de la Participation et de la Promotion des investissements. Ce département ministériel, qui avait le statut de ministère délégué auprès du chef du gouvernement, redevient ce qu'il était durant les premières années du mandat présidentiel de Bouteflika, à savoir le MPPI et non le MDPPI. Yahia Hamlaoui, qui avait la charge du ministère délégué chargé de la Participation et de la Promotion des investissements, quitte ainsi le gouvernement. Au ministère du Commerce, Noureddine Boukrouh vient d'être remplacé par El Hachemi Djaâboub, auparavant ministre de l'Industrie. A la tête de ce ministère vient d'être nommé Mahmoud Khoudri, qui quitte ainsi le ministère des Relations avec le Parlement, au profit de Abdelaziz Ziari. Au ministère du Tourisme, Noureddine Moussa succède à Mohamed-Seghir Kara. Amar Tou, précédemment ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, prend le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pour être remplacé à ce poste par Boudjemâa Haïchour, auparavant ministre de la Communication. Les ministres des autres départements à vocation économique, tels la PME et l'Artisanat, l'Habitat, l'Agriculture, les ministères délégués au Développement rural et à la Réforme financière ont ainsi gardé leur portefeuille. Il est à remarquer que le remaniement partiel du gouvernement, qui a été annoncé hier, concerne, concernant les départements économiques, des portefeuilles ministériels dont l'importance est à la mesure des projets de réformes qu'il s'agit de conduire à bon port. Il y va ainsi de celui portant sur les banques et les finances de l'Etat, sur l'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), comme de celui, parmi d'ailleurs les plus controversés ou à polémique, des privatisations des entreprises publiques économiques. Ce dossier à lui seul, faut-il le dire, n'a pas manqué de soulever toutes sortes d'interrogations mal contenues quant à sa conduite, bien sûr, mais aussi et surtout quant aux enjeux qu'il soulève. Hamid Temmar, qui, l'on se rappelle, a dû quitter le gouvernement après une levée de boucliers de la part de l'UGTA, vient ainsi, à la faveur de ce remaniement, de reprendre ce ministère. Hamid Temmar va-t-il reprendre son programme de travail sur les privatisations ?