Ammari Saïfi, alias Abderrazak El Para, ex-émir du GSPC, n'a pas été présenté hier matin devant la cour criminelle de Biskra pour répondre des crimes de constitution de groupe terroriste armé, de port d'armes et d'explosifs utilisés contre les éléments des services de sécurité, d'actes de sabotage, de meurtres prémédités et de rackets en tous genres contre les citoyens, comme le stipule l'acte d'accusation. Parmi les 26 coaccusés d'El Para, seuls 2 étaient en état d'arrestation et devaient répondre des mêmes crimes que leur émir. Il s'agit de Bachir Reguia et de Tayeb Messaoudi, dit Abou El âz. L'ancien commando qui a fait ses débuts à l'Ecole des troupes aéroportées (ETAP) de Biskra a été rayé, semble-t-il, des rôles de l'ANP en 1991, c'est la raison pour laquelle au lieu de comparaître devant un tribunal militaire, il est jugé par une juridiction civile. Il faut rappeler que l'ex-prisonnier des combattants du MDJT, après son extradition vers l'Algérie et bien que détenu, n'a pas été pour autant présenté devant la cour criminelle d'Alger le 25 avril dernier. Comme il fallait s'y attendre, et puisque le principal accusé, en l'occurrence Ammari Saïfi, n'était pas présent à l'audience de la cour criminelle de Biskra, le procès a été reporté sine die.