Comme il fallait s'y attendre, c'est avec satisfaction qu'a été accueilli le remaniement partiel du gouvernement par les partis de l'Alliance présidentielle (FLN, RND). Sauf que Abdelmadjid Menasra du MSP, contacté hier par nos soins, a estimé que sa formation « ne bénéficie pas de ce remaniement ». Mais dans le fond, les réactions du FLN et du RND se convergent. Le RND voit d'un œil positif ce remaniement, selon M. Chihab, membre du bureau politique de ce parti. Car aux yeux de ce cadre du RND, « celui-ci (le remaniement) renforce la cohésion de l'Alliance présidentielle au sein de l'Exécutif que sur le terrain parlementaire et politique d'une manière générale ». Ce responsable du RND estime également que « le nouveau staff donnera un coup de fouet supplémentaire à tout le processus de réformes globales, particulièrement les réformes économiques ». De la même manière, selon M. Chihab, le RND enregistre avec satisfaction la désignation d'un ministre délégué auprès du ministère de la Défense nationale. De son point de vue, « cela répond à un souci fondamental, celui de la professionnalisation de l'armée inscrit dans le programme du président de la République ». Tout en estimant que ce remaniement n'est pas une surprise, le chargé de communication du FLN, M. Bouhadja, estime que celui-ci est « formel et sans doute il donnera un nouveau souffle au staff gouvernemental pour exécuter les missions au service de la nation et du peuple ». Aux yeux de ce responsable du plus vieux parti du pays, pour le FLN, la nouvelle composante du gouvernement est équilibrée à un moment de l'exécution du plan complémentaire de soutien à la relance économique annoncé par le président de la République. Selon M. Bouhadja, « le FLN ne regarde pas ce staff de l'angle partisan restrictif ». A ses yeux, « tous les ministres sont égaux » tout en espérant qu'« ils vont travailler au service de la nation et du peuple ». M. Bouhadja considère, par ailleurs, la non-désignation d'un ministre de la Communication comme une « surprise » tant cela intervient à la veille de la célébration de la Journée internationale de la presse. Fidèle à sa position d'avant-gardiste, le PT s'abstient de porter un quelconque jugement sur les personnes de l'Exécutif, mais sa crainte est dans ce qu'elles vont appliquer comme politique. Contacté, Djelloul Djoudi nous a indiqué : « On ne juge jamais les personnes, ce qui importe pour nous, c'est de savoir si ce gouvernement va poursuivre dans la continuité ou il y aura du changement dans sa politique économique. » La gestion, pour ce responsable du PT, « constitue une autre paire de manches ». Le FFS considère enfin le remaniement intervenu avant-hier comme « un non-événement ». « C'est toujours la continuité, c'est un remodelage du gouvernement et le Pouvoir ne cherche pas à changer quoi que ce soit », s'est contenté de dire le SG de ce parti, Ali Laskri.