L'année 2008 sera celle des “grandes décisions” sur la révision de la Constitution, la poursuite des réformes et d'importantes questions politiques et sécuritaires, a prédit hier le Mouvement de la société pour la paix (MSP). “Nous saurons certainement en 2008 s'il y aura ou pas révision de la Constitution, et les choses s'éclairciront pour l'élection présidentielle de 2009”, a déclaré le vice-président du MSP, M. Abdelmadjid Menasra, lors d'une conférence du bureau politique du parti. Il a ajouté qu'une révision de la Constitution n'était “pas prioritaire” pour le MSP, en faisant remarquer qu'elle était de toute façon une prérogative exclusive du président de la République. Le MSP “souhaite également pour l'année prochaine un remaniement du gouvernement, car sa composante actuelle a vieilli et gère mal certains dossiers, notamment la récente hausse des prix des produits de première nécessité”, a-t-il estimé. Il a souligné que “faire partie de l'alliance présidentielle” avec le FLN et le RND ne signifie pas, pour le MSP, “s'abstenir de critiquer le gouvernement”. L'alliance présidentielle “se poursuivra en 2008, à moins que les partenaires (FLN et RND) ne le souhaitent pas”, a-t-il poursuivi. M. Menasra a également souhaité un nouveau code communal qui “donne plus de prérogatives aux assemblées élues, par rapport à l'administration”. Il a, en outre, affirmé que le terrorisme “a pris cette année de nouvelles proportions, avec l'apparition d'attentats kamikazes”. Ceci, a-t-il dit, “nécessite un changement des méthodes de lutte contre ce phénomène, en dotant les forces de sécurité de moyens modernes et en écartant ceux des responsables qui ont failli”. R. N.