Après avoir réduit au minimum leurs activités pendant une semaine au port d'Alger, les douaniers ont décidé de reprendre leur travail aujourd'hui. Une décision prise à l'issue de nombreuses tractations entre leur direction générale et le syndicat. Les raisons de ce débrayage, c'est la condamnation, le 27 avril dernier, par la cour d'Alger de 17 inspecteurs liquidateurs dans le cadre de l'affaire des réfrigérateurs déclarés au port d'Alger à 20 euros. Cette situation a causé un retard considérable dans la prise en charge de la marchandise et engendré des pertes financières dues surtout aux surestaries. Même si les douaniers se sont refusés à commenter la décision de justice, ils ont néanmoins précisé que, lors du procès lié à l'affaire des réfrigérateurs, il y a eu « dissipation de preuves qui auraient pu les laver de toutes les accusations ». Il s'agit, selon eux, des correspondances des douanes turques et françaises faisant état des prix réels de la marchandise. Par ailleurs, à la suite d'une réunion entre le bureau du syndicat et le directeur général, consacrée à la grève prévue par les douaniers pour remettre sur la scène la plate-forme de revendications relative entre autres au régime indemnitaire, à l'intégration des corps communs, des tracts ont été collés sur les murs de l'enceinte administrative, faisant état de graves accusations à l'encontre du S. G .du syndicat A. Badaoui. Fait jugé « très grave » par ce dernier qui a déposé plainte contre X auprès du tribunal de Sidi M'hamed. Cette affaire a jeté l'émoi au sein de la corporation et provoqué un malaise dans les relations de travail. Contactés hier, ni le chargé de la communication de la direction générale ni le directeur d'Alger commerce n'ont voulu s'exprimer.