Enseignante à la retraite, après trente ans de loyaux services, Mme Dalila Bensouici est engagée depuis deux ans dans une vraie bataille pour recouvrer ce qui lui revient de droit, un appartement qu'elle a attendu durant une quinzaine d'années mais qui lui a été subtilisé, par des moyens peu orthodoxes. Selon un procès-verbal de la réunion de la commission communale chargée de la distribution des logements sociaux réservés aux enseignants, en date du 30 septembre 2002, une liste de dix bénéficiaires de logements sis à la cité Daksi a été arrêtée en présence du P/APC et du chef de daïra. Parmi tous les bénéficiaires, ayant entre temps reçu leur arrêté d'attribution et occupant actuellement leur logement, seule Mme Bensouici, à la huitième position sur la liste, demeure en situation d'attente car son appartement est occupé par un ex-élu de l'APC de Constantine, directeur d'école à la cité Sakiet Sidi Youcef (ex-La Bum). Celui-ci détient illégalement les clés de l'appartement en dépit des mesures décidées par les services compétents de l'APC. Selon les affirmations de la victime, cet ex-élu, qui possède un logement de fonction à l'école où il exerce, occupe toujours un autre appartement à la cité Boumerzoug qu'il devait évacuer au profit de la commune de Constantine en vertu de l'article 3 de l'arrêté d'attribution signé par l'ex-P/APC de Constantine le 17 novembre 1999, en contrepartie du logement sis au bâtiment des enseignants dans la cité Daksi. Après trois mises en demeure pour la remise des clés de l'appartement de la cité Daksi et auxquelles le concerné n'a même pas daigné répondre, le service du contentieux de l'APC de Constantine semble avoir mal pris l'affaire puisque celle-ci traînera durant plusieurs mois pour être rejetée, curieusement, par la chambre civile du tribunal de Constantine pour incompétence de qualité. Une situation qui suscite l'étonnement de la victime d'autant plus que son dossier a été étudié par un juriste. Toujours en attente d'une réponse à sa requête, déposée auprès du chef de daïra en date du 14 janvier 2003, Mme Bensouici ne cesse de répéter : « Je ne fais que réclamer mon droit par des moyens légaux. »