La délégation d'Amnesty International (AI), qui se trouve à Alger depuis le week-end dernier, a rencontré, hier, Ali Yahia Abdenour, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH). Les discussions, apprend-on d'un membre de LADDH, ont porté sur la situation des droits de l'homme en Algérie, la question des libertés syndicales, les disparus et l'amnistie générale. Cette rencontre, dite de « prise de contact », sera suivie d'autres avec les responsables de la LADDH pour de plus amples détails sur les dossiers en question. Cette délégation, composée de deux membres qui attendent incessamment l'arrivée de leurs collègues, est à sa deuxième rencontre avec des responsables d'associations locales. Elle avait déjà eu une entrevue, samedi, avec la présidente de SOS Disparus, Fatma Yous, qui lui avait égrené les préoccupations des familles des disparus. Selon Mme Yous, d'autres rencontres sont également prévues pour la semaine prochaine. En attendant de prendre attache avec les autres associations et ONG locales, la délégation s'échine toujours à décrocher des rendez-vous avec de hauts responsables algériens pour obtenir leur « point de situation » et les interpeller, notamment sur la mystérieuse amnistie générale, projet sur lequel cette organisation non gouvernementale, basée à Londres (Angleterre), a émis beaucoup de réserves. D'ailleurs, cette fois-ci, contrairement aux visites précédentes, la délégation d'Amnesty International n'est pas venue pour s'enquérir seulement de l'état d'avancement du traitement du dossier des disparus ; elle a un programme chargé qui touche à tout ce qui est lié au respect des droits de l'homme et des libertés. Mais le noyau de cette visite demeure la question de l'amnistie générale, ses paramètres et son champ d'application. Prévoyant un séjour d'une quinzaine de jours, la délégation va organiser des rencontres avec la société civile, recueillir le maximum d'informations et d'éléments d'appréciation de toutes ces questions qui sont au menu de AI.