Au même titre que les groupes de travail installés à l'issue de la minitripartite tenue le 28 avril dernier entre le chef de l'Exécutif, l'UGTA et le patronat, celui chargé du traitement de l'article 87 bis de la loi 90-11, relatif au SNMG, tiendra sa première réunion aujourd'hui au Palais du gouvernement. C'est ce que nous a affirmé, hier, Abdelkader Malki, secrétaire national chargé des relations publiques à la centrale syndicale et membre de ce groupe. C'est donc une nouvelle étape de dialogue pour l'UGTA en vue d'en finir avec cet article qui pénalise, depuis des années, les travailleurs et les empêche de bénéficier de l'augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG). Ayant demandé, à maintes reprises, la révision de cet article, l'UGTA repartira, cette fois-ci encore, selon M. Malki, avec le principe de revendiquer son abrogation. « Nous avions discuté et formulé des demandes concernant la question. » Nous allons en reparler au sein du groupe afin de trouver une solution à ce problème », a déclaré notre interlocuteur. Il est à rappeler que toutes les requêtes de la centrale syndicale tendant à annuler l'article 87 bis ont été refusées par l'Exécutif qui a brandi l'argument des incidences financières que cela pourrait engendrer. Le groupe chargé du traitement de cet article est, rappelons-le, scindé en deux sous-groupes : le premier se chargera des relations de travail et le second prendra en charge les relations avec les entreprises économiques publiques et privées. Selon Abdelkader Malki, cet atelier tentera de finaliser sa tâche, au plus tard, le 15 mai. Par ailleurs, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a, dans une lettre adressée récemment à l'UGTA, demandé à ce que tous les groupes accélèrent la cadence de travail afin d'achever leurs travaux dans les plus brefs délais. De tous les ateliers mis en place, seul celui ayant pour mission de traiter le système financier et bancaire a commencé son travail. Des rencontres ont eu lieu déjà entre les représentants des organisations patronales et l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF). Le chef du gouvernement, l'UGTA et le patronat se sont donné rendez-vous à la fin du mois de mai pour passer à la rédaction du pacte national économique et social, conformément à l'accord signé lors de la dernière tripartite. « Le statut de la Fonction publique est prêt » Le projet de loi portant statut de la Fonction publique est fin prêt et l'UGTA l'a approuvé. Selon M. Malki, qui a confirmé cette information, « la centrale syndicale a formulé plusieurs propositions, dont beaucoup ont été prises en considération dans l'élaboration de ce projet de loi ». Décidé lors de la dernière bipartite comme ultime solution au désaccord né entre l'UGTA et le gouvernement sur l'article 18 relatif à la contractualisation, ce projet est susceptible d'éliminer le spectre du licenciement pour les travailleurs de la Fonction publique. En effet, la suppression de l'article 18, qui confirme certaines catégories de travailleurs des institutions et de l'administration publique au régime de contrat, était la principale revendication du partenaire social lors de la bipartite d'octobre 2004. Pour Abdelkader Malki, le syndicat national va laisser le projet de loi suivre son cheminement institutionnel : le passage en Conseil de gouvernement et à l'APN. « Nous sommes prêts à répondre à l'appel de la commission de l'APN s'il y a des amendements à apporter à la mouture du projet », a-t-il souligné.