Les chercheurs universitaires confirment l'existence d'un potentiel considérable dans le sous-sol du Nord algérien. C'est à la faveur du deuxième séminaire sur la géologie du Sud-Est constantinois et les confins algéro-tunisiens, organisé depuis hier à l'université de Constantine, que les différents acteurs du domaine ont authentifié les informations déjà communiquées par la presse nationale. Mieux, la prospection se développe et de grandes firmes pétrolières affichent clairement leur intérêt. C'est le cas de Sonatrach et de la Gulf Keystone, dont le président-directeur général était présent, qui sont partenaires et sponsors de cet événement organisé par le Laboratoire de géologie et de l'environnement. Le laboratoire constantinois visait, à travers cette deuxième édition, la création d'un espace d'échanges pour les chercheurs et surtout rétablir les passerelles entre l'université et les opérateurs du secteur de l'énergie et des mines. Tout le monde s'accorde à dire que les firmes ont besoin de l'apport scientifique de l'université et celle-ci a intérêt à trouver chez ses partenaires les débouchées nécessaires pour ses diplômés, d'autant que les étudiants désertent depuis des années la discipline de la géologie et des sciences de la terre. Près de 80 communications de haut niveau sont prévues durant ce séminaire, qui abrite trois ateliers, à savoir les substances utiles, la géologie fondamentale et enfin les ressources hydriques. Il ressort des nombreuses études que le bassin du Sud-Est constantinois est très complexe sur le plan géologique, mais recèle néanmoins de grandes ressources minières et pétrolières et autant d'intérêt économique. Il se trouve, cependant, que ce bassin d'une superficie de plus de 145 000 km2, est sous-exploité (seulement 15 puits aux 10 000 km2). Entre 1955 et 2001, les accumulations d'hydrocarbures découvertes sont au nombre de sept, mais plusieurs études (cartographie, géochimie, etc.) ont été réalisées et ouvrent de nouvelles perspectives. Chakib Khelil, annoncé à ce séminaire, s'est excusé, mais c'est par la bouche de son secrétaire général qu'on saura que le Nord algérien va faire l'objet d'intenses activités de prospection dans les années à venir. Il a ajouté que la nouvelle loi encourage la recherche et la prospection pétrolière et minière sur tout le territoire national, y compris le off-shore.