C'est la question que tout le monde se pose à Chlef depuis des semaines surtout après les intenses préparatifs et l'annonce par des responsables locaux du déplacement du président de la République dans la région. Une première fois, on avait annoncé la date du 26 mars qui coïncide avec la tenue du sommet de la Ligue arabe à Alger, puis fin avril et début mai, et comme le chef de l'Etat est actuellement en tournée en Amérique du Sud, il va falloir encore attendre. Toujours est-il que la visite présidentielle est maintenue, d'après des sources locales. Seulement, on attend de connaître la date officielle qui doit être communiquée par les services de la Présidence. Les préparatifs sont donc menés tambour battant et tirent à leur fin dans pratiquement toutes les villes retenues pour la tournée de Bouteflika. C'est le cas notamment du chef-lieu où, en plus des opérations habituelles d'embellissement et de décoration, des portraits géants du président ont été accrochés un peu partout sur des édifices publics. A travers les lieux colorés et repeints, on peut facilement imaginer les points retenus pour cette visite, tels que le nouveau musée et la station d'épuration des eaux usées à Chlef, le nouvel aéroport de Kouasmia, le projet d'alimentation en eau potable du nord de la wilaya, le pôle universitaire d'Ouled Farès, le scanner installé à l'hôpital Ouled Mohamed et bien d'autres réalisations dans différents secteurs. Visiblement, les autorités locales veulent marquer le rendez-vous et « mériter le choix du président de la République qui a opté pour Chlef afin d' inaugurer sa tournée nationale, la première depuis son second mandat », nous dira un élu. « Il pourrait en profiter pour lancer la campagne de sensibilisation sur l'amnistie générale d'autant que la région, qui a payé un lourd tribut au terrorisme, est toute indiquée pour cela », ajouteront d'autres. Les responsables locaux et les citoyens y voient pour leur part l'occasion de renforcer le développement socioéconomique et de régler certains problèmes majeurs. Les premiers misent sur l'octroi d'une enveloppe complémentaire pour lancer d'autres projets et les seconds, comme les sinistrés du séisme d'octobre 1980, attendent l'annonce d'une décision officielle pour l'éradication progressive des habitations en préfabriqué, au nombre de 18 000, concentrées dans les communes de Chlef et de Chettia.