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Sur les traces de saint Augustin, d'Apulée de Madaure...
Célébration du mois du patrimoine national
Publié dans El Watan le 15 - 05 - 2005

En parcourant la région de Souk Ahras, surtout pendant cette période de l'année où la folie vernale fait des siennes, on comprend facilement que cette région ne peut que donner de grands génies qui, à leur tour, donneront beaucoup à l'humanité.
Nous parlions entre autres de saint Augustin et d'Apulée de Madaure. Deux figures emblématiques que se sont appropriés ceux qui font grand cas des choses de l'esprit et qui maintenant sont plus évolués que d'autres. L'un est penseur, théologien, philosophe, (d'autres voient en lui le fondateur de l'homme occidental) ; le second passe pour le premier romancier de l'humanité avec son Ane d'or, qualifié en cette période antique de sorcier tant il était inatteignable en intelligence, celui qui disait sans ambiguïté aucune qu'il était berbère. Ces deux personnes de l'antiquité, qui avec leur génie avaient ouvert la porte de la modernité, sont donc originaires de Souk Ahras. Pourtant, en ce début du troisième millénaire, cette région reste à la traîne quant à la revalorisation de ses richesses culturelles, historiques et archéologiques. A ce jour, par exemple, la wilaya n'a ni maison de culture ni même un centre culturel. Autant la doter d'urgence d'un musée, et c'est ce qui a été fait. L'ancien hôtel de ville, bâti en 1887, d'un style architectural néoclassique, a été transféré dernièrement à la direction de la culture. Il fait l'objet actuellement de rénovation, de réhabilitation et de réaménagement en musée de la ville. Suivis par le bureau d'études Atelier 3 D, les travaux ont commencé au mois de décembre 2004 et s'achèveront au mois d'août 2005. Le coût global du projet est de 20 millions de dinars. Un musée qui sera un espace retraçant l'histoire à travers les différentes pièces archéologiques et autres muséales qui y seront exposées, selon les propos de Mme Zerarka Wafia, directrice de la culture de la wilaya de Souk Ahras. Une aile sera réservée au parcours de saint Augustin, et le sous-sol aménagé en ateliers d'arts plastiques et de moulage, ainsi qu'en une salle d'exposition. Le site de l'olivier de saint Augustin, qui était jusqu'il y a peu géré par l'APC, a été transféré à la direction de la culture, qui, selon un projet d'aménagement, va en faire un haut lieu de pèlerinage pour les touristes en quête de spiritualité et de la « baraka » du saint homme (pourquoi pas ?), et qui ces temps-ci viennent de plusieurs pays occidentaux, nombreux et à un rythme régulier. L'olivier étant connu pour être un arbre qui se régénère de lui-même, celui de saint Augustin qui lui servait de lieu de repos et de méditation, poussant sur l'un des trois mamelons formant la ville de Souk Ahras, est majestueux, en impose indubitablement au visiteur. Qui en doute n'a qu'à y faire un tour. Ces deux projets n'ont pu voir le jour ou n'ont pu atteindre ce stade de réalisation que grâce à l'enveloppe de 150 millions de dinars du programme spécial de relance économique devant servir à la mise en valeur, à la réhabilitation et à la conservation de quatre sites archéologiques d'une importance capitale, lesquels, classés patrimoine national, sont Thubursicum Numidarum (Khemissa), Madauros (M'daourouch), Thaghura (Taoura) et Tipaza de Numidie (Tifech). Ces 150 millions de dinars ont failli partir en fumée si une enquête déclenchée à ce propos ne les avait pas repêchés de la bouche même de ceux qui étaient censés les utiliser à bon escient. N'empêche, ces quatre sites ont déjà fait l'objet de mise en valeur, c'est-à-dire de construction de pavillons d'accueil avec toutes les commodités d'hôtel, parking, musée, administration, éclairage, mais aussi de travaux de réhabilitation, clôture du site avec de la ferronnerie du côté de la route et, en rase campagne, de zimmerman et de cactus. Restent les travaux de conservation, autrement dit l'intervention sur les monuments afin d'arrêter le processus de détérioration.
Suivre l'itinéraire de saint Augustin
A ce propos, les appels d'offres ont été lancés, mais une autre enveloppe ne serait pas de trop, puisque opportune et donc vivement souhaitée. Avant cela, ces quatre sites ont fait l'objet d'une étude entre 1997 et 2000 dans le cadre du plan sectoriel de développement. Cette étude qui vise bien sûr leur réhabilitation et leur conservation a aussi pour objectif de faire un circuit touristique dans le cadre du parcours de saint Augustin. En matière de mise en valeur et de réhabilitation, le paquet a été mis sur le site de Madauros, qui s'étend sur 70 ha, parce qu'il y avait l'université ou plus exactement l'une des plus anciennes escolae de l'Afrique du Nord. Madauros où saint Augustin fit ses études, où Maximus donnait ses cours de grammaire et où naquit le grand romancier Apulée. Outre les clôtures, un grand pavillon y a été construit avec des pierres, ne déparant pas le site, des chambres, des bureaux avec toutes les commodités de la vie moderne. Une bonne chose dans la mesure où Souk Ahras est dépourvue d'infrastructures hôtelières. Les principaux vestiges de cette antique ville romaine sont le forum, le petit théâtre, les différents thermes, les huileries, la citadelle byzantine et bien d'autres choses. S'étendant sur 120 ha, le site de Thubursicum Numidarum (Khemissa) conserve de nombreux vestiges. Le tracé de la ville est toujours visible ; l'on peut y voir aussi les restes d'un grand et beau théâtre, la platea vetus (l'ancienne place ou forum), le forum novum, les petits thermes et les grands thermes. Sachons que la source donnant naissance à l'oued Medjerda (anciennement appelé Bagarda) se trouve dans le site Khemissa. Comme dans d'autres sites, pas trace d'un quelconque vestige de la ville numide de Khemissa. Dans cette dernière a eu lieu une grande bataille entre les troupes de Takfarinas et l'armée romaine. Le site de Tipaza de Numidie (Tifech) conserve les vestiges des thermes et la citadelle byzantine, laquelle a été utilisée à l'époque des foutouhate musulmanes, date à laquelle elle deviendra Tifech. A l'époque médiévale, celle-ci donnera naissance à un âlama, Chihab Eddine Ettiffachi. Traversé par la RN 82, le site de Thaghura (Taoura) présente à gauche les restes de la chapelle et à droite ceux de la citadelle byzantine sur un pic rocheux surplombant la région. Remarque : Tel qu'il est actuellement, le nombre de gardiens de ces sites est loin de suffire.


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